Toyota Yaris 2020 Ducati Multistrada 1260
TOYOTA YARIS 2020
Toyota présentait en 2020 sa nouvelle Yaris. Il s’agit là de la 4ème génération de la citadine du Japonais, disponible en plusieurs versions : essence, hybride, mais surtout GR. Une version sport très attendue, que l’on dit déjà “le modèle ultime” du segment. Précisions. Texte Laurie Ferrère / Photos D.R.
C’était il y a plus de 20 ans. Toyota dévoilait la Prius, premier modèle de la marque à embarquer la technologie hybride. Depuis, le savoir-faire en termes de véhicules propres a progressé, tout comme le nombre de véhicules proposant désormais une version hybride. En 2021, chez Toyota, l’ensemble des modèles proposent l’accouplement moteur thermique-électrique.
En 2020, Toyota a donc dévoilé sa nouvelle Yaris, quatrième génération. Sa version hybride (tout comme la GR) retient particulièrement l’attention. Un design revu avec l’abandon des lignes anguleuses et agressives pour plus de rondeurs. Plus large et compacte - elle mesure moins de quatre mètres - la Yaris dévoile les mêmes optiques que le CHR, venant ainsi uniformiser la signature du constructeur Japonais.
Avec ses nouvelles courbes, elle se dynamise et s’affirme, pour mieux répondre à ses détracteurs qui lui reprochaient son manque de personnalité. Sa teinte bicolore (rouge et noir), ses jantes 17 pouces et sa calandre basse lui donnent des airs de sportive (qui se confirme dans la version GR).
Son intérieur se veut plus moderne avec un tableau de bord dépouillé mais très classique. Et même si on est loin de
ce qui se fait chez les citadines tricolores en terme de présentation, la Yaris gagne en sécurité et en outils technologique : affichage de tête, phares full LED, chargeur à induction, avertisseur des angles morts, régulateur de vitesse adaptatif, mode semi-automatique, ainsi qu’un airbag central placé entre les sièges avant.
Produite à l’usine Onnaing, près de Valenciennes, la Yaris “made in France”, dévoile également une nouvelle motorisation hybride qui associe un moteur électrique à un nouveau trois cylindres 1.5 essence de 92 ch. Dans cette configuration, elle développe une puissance cumulée de 116 chevaux. Ce gain de puissance se ressent à l’accélération du moteur qui passe de 0 à 100 km en moins de 10 secondes.
Une version GR
Plus silencieuse, plus dynamique, mais aussi plus agréable à conduire, cette nouvelle version vient donc gommer les défauts de la Yaris 3. Une citadine polyvalente en somme. Quant au désagréable effet d’emballement du moteur, il est désormais très limité à allure normale. Mais c’est bien en agglomération qu’elle se montre plus à l’aise : sièges confortables, direction légère, bon rayon de braquage, boîte CVT douce et une consommation de 4 litres au 100… La
Yaris 4 remplit à juste titre ses fonctions de citadine.
Alors certes, même si elle n’invite pas à la conduite sportive, elle a su corriger ses principaux défauts tout en améliorant sa qualité principale. Pour celles et ceux qui en souhaiteraient davantage, la Yaris GR arpentera bientôt les routes sinueuses de l’île.
En version 3 portes, la GR offre 261 chevaux, une boîte manuelle, une transmissions intégrale et un bloc 3-cylindres inédit turbo 1,6 litres, nommé G16E-GTS. Légère, puissante et exaltante, telles sont les promesses de celle que l’on nomme déjà “l’ultime rallye-car”.
Tout d’abord, replaçons les choses dans leur contexte ! Pikes Peak, c’est une course comme seuls les Américains savent le faire ! elle se déroule chaque année dans le Colorado sur la montagne de “Pikes Peak”. Elle est longue de 19,93 km et dotée de 156 virages, son départ se situe à l’altitude de 2865 m et l’arrivée à 4305 m d’où son surnom de course vers les nuages. Depuis 2012, le parcours est entièrement goudronné, mais reste glissant suite à l’importante présence de poussière sur l’asphalte. Ducati a remporté plusieurs fois cette course mythique et entend bien surfer commercialement sur cette vague avec une déclinaison Pikes Peak présente au catalogue depuis quelques années.
La Multistrada (MTS) 1260 Pikes Peak hérite du bloc moteur de la X-Diavel, avec une cylindrée de 1262 cc, offrant 158 cv à 9500 T/min pour un couple de 129.5 Nm à 7500 T/min, ce qui représente la référence de la catégorie en matière de couple à partir de 4000 t/ min, rien que ça ! Le guidon se verrouille des deux côtés, détail qui peut s’avérer très appréciable selon le lieu de stationnement.
Les rétroviseurs sont larges et offre un bon champ de vision cependant le réglage n’est pas évident. Les clignotants à LED y sont intégrés. La bulle est réglable en hauteur manuellement, mais son angle d’inclinaison laisse le haut du corps exposé au vent et aux intempéries.
Comme beaucoup de Ducati, elle est dotée d’un système de reconnaissance électronique, le démarrage ainsi que le verrouillage du guidon se font sans clé. L’écran TFT est lisible, complet et affiche toutes les informations utiles au pilote. La navigation est facile et rapide. On y trouve les différents modes de cartographie (Sport, Touring, Urbain et Enduro), l’ABS, le régulateur de vitesse et les suspensions pilotées semi-actives (DSS). Tout y est paramétrable, le Ride-By-Wire, un Traction Control, un anti-Wheeling ainsi qu’une aide au démarrage en côte. Les reposes pieds sont assez bas et les sélecteurs facilement accessibles. Le shifter up & down est précis et efficace.
Sur cette déclinaison Pikes Peak, Ducati a choisi d’équiper la 1260 de suspensions Ohlins, avec fourche inversée de 48 mm entièrement réglables pour l’avant et, a choisi l’amortisseur TTX36 de la même marque pour l’arrière. Pour arrêter toute cette cavalerie, il ne faut
pas moins que des freins que des freins de la maison aussi sont du top matériel Brembo. On trouve donc des étriers radiaux monobloc 4 pistons M50 chevauchant des disques de 330 mm à l’avant. L’arrière se voit doté d’un étrier 2 pistons flottants mordant un disque de 265 mm, le tout couplé à un ABS équipé de la fonction Brake cornering, gérant le freinage sur l’angle avec un haut niveau d’efficacité.
On the road again…
Dès les premiers tours de roue, on se rend vite compte que les défauts de la version “normale” sont gommés. Finis la commande d’embrayage un peu ferme, place au shifter précis et bien étagé. Les premières accélérations indiquent que le moteur a du coffre et que la puissance est disponible immédiatement. Passé 4000 T/min en revanche, c’est l’envolée lyrique ! Ça envoi du lourd. La moindre ouverture de gaz entraîne une réponse franche du bicylindre survitaminé. Pour vous dire, même en duo, on ne sent “presque” pas son passager, c’est dire la qualité de l’ensemble moteur-cadre !
La moto est un rail, elle ne bouge pas comme on dit dans jargon ! La stabilité de la partie cycle associée au Shifter Up & Down, permettent de voir défiler les kilomètres avec beaucoup de plaisir et de sensations. Lorsque la route devient sinueuse, le côté sportif parfaitement affirmé de la Pikes Peak répond partout présent par sa stabilité et son dynamisme. Les courbes s’enchaînent sans le moindre mal tant la moto est équilibrée. Elle accepte très bien les freinages sur l’angle et en entrée de courbe.
Cette vraie polyvalence est une invitation au plaisir de conduire … surtout dans les hauts de l’île. Le freinage est performant, endurant, le mordant est régulier. Les Brembo, équipés de l’ABS, remplissent particulièrement bien le rôle qui leur est confié. Le modèle d’essai, équipé d’un ligne complète Termignoni, nous en a mis plein les oreilles. Être au feu et joué de l’accélérateur n’est pas très écolo je l’avoue et c’est certain, mais quel bonheur ce son rauque et racé du bicylindre !
In Fine…
La Multistrada 1260 Pikes Peak s’adresse aux amateurs de gros Trail sportif. Elle sort inévitablement du lot et son package technologique lui porte à un statut “Premium” qu’elle revendique. C’est une machine à plaisir que l’on soit en solo ou en duo. Elle affiche des performances qui sont la hauteur de ses ambitions à n’en pas douter. Si vous faites le choix de la passion pour une Pikes Peak, attention tout de même à votre solde de point ! Avec l’arrivée de l’été austral et des 40 radars “nouvelle génération” installés depuis peu sur les routes de l’île, il risque de fondre comme neige au soleil … À bon entendeur … ! Au final, le plaisir de la piloter n’a d’égal, que le montant dont il faut s’acquitter pour se l’offrir !