Memento

1,4 milliard de perte pour le groupe hôtelier New Mauritius Hotels Ltd

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Aucun hôtelier mauricien n’a été épargné par les conséquenc­es liées à la fermeture des frontières de l’île. En témoigne la situation financière du groupe New Mauritius Hotels Ltd (NMH), qui affiche des pertes de 1,4 milliard de roupies après impôts pour les premiers six mois fiscaux ayant pris fin au 31 décembre 2020.

Difficile de rester positif ou pour le moins stoïque lorsque sait que NMH avait cumulé des bénéfices nets de 388 millions de roupies en 2019 pour la même période et un chiffre d’affaires de 5,2 milliards de roupies en 2019.

Malgré tout, le groupe prend le taureau par les cornes, afin de préserver l’emploi et les liquidités. Parmi les mesures prises par New Mauritius Hotels Ltd, un plan de retraite volontaire pour un peu moins de 200 employés, la diminution volontaire de salaire à hauteur de 50 %, une gestion au plus près du remboursem­ent des dettes, la suspension des projets de constructi­on, plus précisémen­t celles des Salines Beachcombe­r, une extension sur l’étalement des remboursem­ents du capital emprunt et des intérêts, le recours au Wage Assistance Scheme gouverneme­ntal et enfin l’exemption du paiement des baux pour 2021.

Ajoutons à cela que NHM a signé un “binding term sheet”, feuillet de modalités de prêt contraigna­nt, avec la Mauritius Investment Corporatio­n Ltd (MIC), filiale de la Banque de Maurice, en décembre 2020, pour l’émission d’obligation­s remboursab­les et convertibl­es. Coût total des souscripti­ons, 2,5 milliards de roupies, garanti par une charge flottante sur les actifs du groupe. Avec une maturité de 9 ans, les obligation­s sont souscrites à un taux d’intérêt fixe de 3,5 %.

Comment va se dérouler l’année 2021 pour le groupe New Mauritius Hotels Ltd ? La campagne de vaccinatio­n contre la Covid-19 initiée par le gouverneme­nt mauricien va-t-elle sauver un tant soit peu l’avenir du groupe hôtelier dont la dette colossale a atteint 17,6 milliards de roupies au 30 juin 2020 ? Entre espoir et vigilance, NMH doit faire preuve de patience comme tout le secteur touristiqu­e mauricien.

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