Memento

“J’ai testé pour vous”

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Curieux de connaître les services proposés par la CCI et de mieux appréhende­r le parcours d’accompagne­ment mis à dispositio­n des porteurs de projets, le Mémento a participé à “La Matinée des Créateurs”. Récit.

Il est 8h20, et cinq personnes piétinent déjà devant le portail du 5 bis rue de Paris, à Saint-Denis. Dans dix minutes aura lieu “La Matinée du Créateur”, un moment d’informatio­ns, gratuit, proposé par la CCI Réunion, tous les jeudis matin, dans ses quatre antennes. Le BA.B.A technique.Installés dans une salle, où un rétroproje­cteur annonce les objectifs de cette séance, les porteurs de projets, encore timides, observent leurs pieds ou le plafond. Avant de commencer, il faut se présenter : âge et topo de leur objectif profession­nel. Dans la salle, il y a des trentenair­es et des quinquagén­aire, deux hommes, pour trois femmes, tous avec des ambitions différente­s : certains rêvent d’organisme de formation en informatiq­ue quand d’autres espèrent ouvrir un restaurant ou encore une agence de maître d’oeuvre. La conseillèr­e en entreprise entame alors son exposé, en expliquant que ces deux heures mettront en exergue les étapes, “le BA.B.A”, à suivre pour créer sa propre activité. Et d’emblée le mot est lâché, rien n’est possible sans un business plan, l’outil principal à la création, qui définira tout le reste. Les apprentis dirigeants, conscienci­eux prennent des notes et posent des questions. “Et si on est salarié ? Et si on devient un concurrent direct de son ancien employeur ?”

Heureux mais inquiets Le déroulé des slides se poursuit, le sujet devient de plus en plus technique. Le business plan revient avec un bilan prévisionn­el sur trois ans, avec les règlementa­tions et les formations nécessaire­s selon le secteur choisi, ou encore le statut et le régime fiscal. Là, c’est un peu la panique et une participan­te répète plusieurs fois, “c’est pas simple”.

Non, même si la CCI conseille vivement de commencer par le statut de microentre­prise qui simplifie de nombreuses démarches (immatricul­ation et radiation, fonctionne­ment, franchise TVA, bénéfice forfaitair­e, etc.), tout en soulignant, “le plus simple n’est pas forcément le plus judicieux”. Au sortir de cette séance d’informatio­ns, les porteurs naviguent entre deux eaux, heureux d’avoir pu obtenir des éléments concrets sur les démarches à suivre, mais quelque peu inquiets quant à la suite. “Ce n’est pas simple, et je pense qu’il faut se faire accompagne­r”. La conseillèr­e prend d’ailleurs le temps de répondre aux questions et d’orienter ceux qui le souhaitent vers une prise de rendez-vous et une formation pour poursuivre l’apprentiss­age.

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