Memento

Gouzous : Comme des poissons dans l’eau

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Ils ne sont pas du genre à se laisser confiner ! Dans l’attente de pouvoir arpenter de nouveau la planète, les facétieux Gouzous ont choisi d’explorer un tout nouveau territoire : les milieux aquatiques de La Réunion. Une aventure immortalis­ée par la portraitis­te aquatique Charlotte Boiron, visible jusqu’au 19 juin à la Galerie Very Yes de Saint-Pierre.

Il y a trois ans, Charlotte Boiron troquait sa vie trépidante de marketeuse parisienne pour se convertir à la photograph­ie, à l’île de La Réunion. Depuis, à la tête de Charlotte Boiron Undewater photograph­y, la photograph­e célèbre la beauté, la liberté et la sensualité au travers de portraits aquatiques. En plein confinemen­t, elle contacte Jace pour lui exposer son projet : disséminer une vingtaine de Gouzous au sein des milieux aquatiques réunionnai­s, tirer le portrait de chacun d’eux, puis, en livrant quelques indices sur leurs nouveaux lieux de vie, inviter la population à partir à leur recherche.

Lorsqu’il reçoit cette bouteille à la mer, le street artist bien qu’ultra sollicité, adhère immédiatem­ent au projet qui lui offre d’occuper un espace inédit.

Sur des galets, d’où le nom de l’exposition, le graffeur donne vie à une vingtaine de petits personnage­s identiques. Le duo d’artistes les dissémine ensuite aux quatre coins de l’île au coeur des rivières, cascades, bassins et lagon… Le plus téméraire des Gouzous a, lui, élu résidence sur l’Antonio Lorenzo, palangrier pirate reposant par 40 mètres de profondeur au large de Saint-Leu. La dépose des oeuvres s’est accompagné­e de captations vidéos.

Confiés au réalisateu­r Sami Chalak, ces making-off de l’exposition sont à découvrir sur les réseaux sociaux des artistes. Pour les indices, ça se passe du côté de la galerie Very Yes de la Ravine Blanche. Au-delà de la beauté de chaque mise en situation, rehaussée par les reflets de la lumière et la puissance des décors naturels, les titres de chaque photograph­ie vous livreront des précieuses indication­s destinées à vous permettre de les localiser.

Les Gouzous immergés ont été peints à l’acrylique (peinture à l’eau) et recouverts d’un vernis utilisé pour le carénage des bateaux. Chaque galet ou pas japonais arborant le petit personnage au coeur irradiant, pèse entre 12 et 15kg. Les découvreur­s ont le choix de ramener leur trouvaille chez eux ou de laisser le Gouzou s’épanouir dans son nouvel environnem­ent et ainsi permettre au plus grand nombre d’en profiter (les poissons vous remerciero­nt).

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Jace et Charlotte Boiron.
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