Les nouveaux « locataires-travailleurs »
À l’occasion de la Fête de la nature, La Cinor et Runéo ont procédé à l’installation de ruches d’abeilles et d’espèces endémiques sur le site du Grand Prado. L’action s’inscrit dans la démarche de développement durable adoptée dès la phase de conception du Grand Prado. Au-delà du traitement des eaux résiduaires, le site produit de l’énergie (méthanisation), promeut l’économie circulaire (valorisation agricole des boues en amendement), conduit des actions d’éducation scolaire et s’attache à sauvegarder les espèces menacées par le réchauffement climatique. « L’action d’enrichissement de la biodiversité des jardins de restauration écologique du Grand Prado s’inscrit dans cette stratégie de reconquête et de préservation de la biodiversité voulue pour ce site» résume Maurice Gironcel, président de la Cinor. Les abeilles jouent un rôle indispensable dans l’équilibre des écosystèmes. 40% de notre alimentation dépend exclusivement de leur action fécondatrice. Or, depuis 1995, près de 30% des colonies d’abeilles disparaissent chaque année en France et La Réunion n’est pas épargnée par le phénomène. Consciente de cette problématique, la CINOR s’est engagée aux côtés de l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) sur la base du programme national « l’abeille, sentinelle de l’environnement ». Un premier bilan de leurs actions conjointes sera réalisé au second semestre 2021 et s’accompagnera de la mise en place de nouvelles ruches. D’ici là, les néo locataires travailleuses du Grand Prado auront pris leurs marques et se seront acclimatées, d’autant qu’en marge de l’installation de ces trois ruches, des espèces endémiques particulièrement appréciées des abeilles ont été plantées : le bois de pomme, le bois de Judas, le bois de senteur blanc et le bois d’affouche rouge.