SERVICES FINANCIERS NUMÉRIQUES
16 juillet 2021, c’est la date à laquelle l’Information and Communication Technologies Authority of Mauritius (ICTA) et la Banque de Maurice (BoM) ont officiellement joint leurs forces.
L’ICTA et la BoM signent un protocole d’accord
Les deux autorités de régulation, représentées par Dick Ng Sui Wa, président de l’ICTA et par Mardayah Kona Yerukunondu, premier vice-gouverneur de la Banque de Maurice, ont en effet confirmé leur coopération en signant un protocole d’accord portant sur le domaine des services financiers digitaux, notamment la monnaie électronique ainsi que les services pourvus par des prestataires de services de paiement agréés en vertu de la loi sur les systèmes de paiement nationaux.
Ce protocole d’accord est une des conséquences directes des amendements Financial (Miscellaneous Provisions) Act 2020 de la Banking Act, cette dernière permettant à la BoM d’autoriser les banques numériques à pourvoir des services financiers numériques. Quant à l’ICTA, en faveur de l’ICT Act, l’organisme peut “autoriser et réglementer les services d’information et de communication”.
Plus en détail, ce protocole d’accord joue plusieurs rôles. Outre sa contribution à la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la fraude, il aplanit le terrain pour un partage fluide des connaissances entre les deux autorités, une circulation bilatérale d’information à titre de renseignement, ainsi que de toute expertise technique. Il assure la transparence, la sûreté, l’équilibre et la résilience de tous les participants, sans oublier la protection des utilisateurs finaux au moment de la fourniture de services financiers à travers le réseau de télécommunications dans le pays. Enfin, il participe à la reconnaissance, la réduction et à la rapidité de traitement de tout problème ou incident lié à la sécurité.
Dans le contexte de digitalisation de masse, mais aussi de fragilité économique, sans parler de l’inscription de Maurice sur la liste noire de l’Union européenne, ce protocole d’accord changera-t-il la donne ?