Un chantier, cinq solutions
Le chantier de la NRL est loin d’être terminé avec la construction du tronçon de 2,5 km restant entre la Grande Chaloupe et La Possession. Comment achever ce chantier titanesque, à quel coût, dans quels délais et avec quels impacts…Des questions au coeur de l’assemblée plénière extraordinaire exclusivement consacrée au sujet.
Réputée route la plus chère du monde, la NRL, bien qu’inachevée, a déjà coûté 1,6 milliard d’euros. Lors de l’assemblée plénière extraordinaire consacrée au chantier, la présidente de Région, Huguette Bello, a annoncé que la facture finale dépassera les 2 milliards d’euros. Pour réaliser les 2,5 km de route manquants, cinq solutions ont été proposées. La première serait de conserver le projet initial de route digue, moins onéreux (375 millions d’euros), le problème de l’approvisionnement en roches néanmoins persistant.
Autre possibilité, toujours en mode digue, mais avec un noyau en caissons. D’un budget estimé à 500 millions d’euros, cette solution présente l’avantage d’être moins gourmande en roches massives. La troisième option, qui n’a jamais fait l’objet d’études en raison de son coût bien plus élevé que celui de la digue initiale (+45%) et du viaduc (+25%), serait celle d’une digue verticale en caisson béton. L’idée de réaliser toute la route en mode viaduc a également été évoquée, mais cela nécessiterait de relancer autorisations et études, d’installer les piles plus loin en mer afin de les protéger d’éventuels éboulis, et rendrait inutile le travail déjà réalisé au niveau de la digue. Dernière option, la couverture de la route actuelle grâce à un système de pare-blocs, mais jugée peu efficace face à un éboulis massif. Si aucune solution n’a pour l’heure été choisie, la seule certitude est que la mise en service totale de la NRL n’interviendra pas avant six ou sept ans. Le raccordement du viaduc à la Grande Chaloupe devrait se faire, lui, en 2022.