LA TECHNOPOLE, PARTENAIRE DU MONDE DE DEMAIN
En 2021, la Technopole fête ses 20 ans. Deux décennies d’accompagnement et de soutien de projets innovants qui, pour certains, ont connu un succès international. Entre IA, data et réalité virtuelle, les technologies de la communication et de l’information se multiplient et déploient de nouveaux champs des possibles. Focus.
L’innovation technologique a toujours eu pour vocation de répondre aux besoins des hommes. Depuis l’avènement des NTIC – Nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les seventies, le progrès n’a fait que simplifier les usages, améliorer les conditions de vie, extrapoler le champ des possibles. L’ensemble des secteurs a connu ainsi une révolution numérique : foodtech, greentech, agritech, biotech, Edtech, etc.
DEEP TECH
Cela veut-il dire pour autant qu’on a atteint le climax des technologies ? “Non” affirme Laurent Gaboriau, directeur de la Technopole. Cela fait vingt ans que l’association détecte, soutient et accompagne les projets innovants liés aux nouvelles technologies à l’île de La Réunion. Deux décennies, pendant lesquelles les matériels et les techniques ont évolué, changé, se sont multipliés et ont permis de créer des pépites, des sociétés remarquables et remarquées comme ReuniWatt, Orika, Torskal, Dharmatech, Zot Car, Biofuel, Ekohome, Wello, etc.
Et si aujourd’hui la tendance en matière de NTIC semble être à la deeptech, c’est-à-dire à tout ce qui se rattache aux ruptures technologiques telles que l’Intelligence artificielle (IA), à la data et à la réalité virtuelle, “des technos que l’on applique certes déjà depuis quelques temps” reprend Laurent Gaboriau, “ce sont par les usages et les champs d’application que se crée en grande partie l’innovation aujourd’hui, car l’innovation est souvent à posteriori”.
USAGES ET APPLICATIONS
Il en veut pour preuve la société Immersive Ways, en incubation à la Technopole (et à Station F à Paris), à la tête de laquelle on retrouve Moea Latrille, qui intervient dans le domaine de l’Edtech. La start-up a pour vocation de mettre la technologie au service de l’éducation et de la formation, de repenser les apprentissages à l’heure du numérique. Pour cela, elle produit des contenus immersifs innovants à 360° et développe des solutions logicielles pour la production, la scénarisation interactive et la diffusion en réalité virtuelle. L’objectif pour sa directrice est de pouvoir s’implanter rapidement à l’international afin de créer une communauté forte autour de ses logiciels et de ses produits. Autre essai transformé : Logipren. Ce logiciel fait partie de ceux qui valorisent la Big Data médicale par le biais de l’IA. Logipren aide ainsi à la
prescription dans les services de néo-natalité dans une vingtaine de centres hospitaliers de France. Conçu par Béatrice Gouyon, en 2014, la start-up poursuit son développement dans le bâtiment Alpha de la Techno Sud.
PROGRÈS ET SOLUTIONS
Du côté des applications et les usages, c’est COmmunecter qui crée la rupture. Il s’agit d’un projet de réseau social local, libre et citoyen dont le but est de mettre en relation les acteurs d’une commune : collectivité, citoyens, associations et entreprises locales. Développé à La Réunion, il est désormais disponible partout en France, et “est même utilisé par le ministère
de l’Ecologie, de la transition et des Solidarités” souligne le directeur de la Technopole et son objectif vise à dynamiser la démocratie locale et les projets solidaires en reliant les acteurs entre eux de manière simple et ludique. Depuis quelques jours, COmmunecter est lauréat de l’Incubateur ANCT (Agence Nationale de la Cohésion des Territoires)
Si les progrès technologiques ne sont pas les solutions à tous les maux contemporains, il reste que ces startup apportent des réponses concrètes et réellement innovantes qui améliorent la santé, révolutionnent des secteurs et repensent la société. Et pour les soutenir, la Technopole s’inscrit comme partenaire privilégié et investisseur de ces projets qui façonnent le monde de demain.