Débiteurs associés à l’insu de leur plein gré
Chefs d’entreprise, si vous pensez déjà être surfiscalisés, préparez-vous à devoir payer davantage. Retraités, attendez-vous à une baisse de votre pouvoir d’achat. Et vous, ensemble des contribuables qui êtes déjà soumis au racket fiscal le plus important du monde en raison d’une dépense publique ayant atteint 57% de notre PIB, contre 27% en moyenne pour les pays de l’OCDE, vous paierez d’une façon ou d’une autre.
De quoi parle-t-on exactement ? D’une dette colossale que l’ensemble des politiques planquent soigneusement prétextant que La France est un grand pays, solide, riche…Et l’argument ultime est d’assurer qu’un État ne fait pas faillite. Pourtant quelle entreprise, foyer ou contribuable peut vivre en dépensant plus qu’il ne gagne? C’est impensable tant l’imposition est grande et gare à ceux qui ne paient pas suffisamment. La soif fiscale de la politique française a-t-elle des limites ? Il semblerait que oui. Mais La France, nous l’aimons tous ! Contrairement à ces gestionnaires que nous aimons de moins en moins au vu de leurs résultats, de leurs bilans. Mais qui gère notre pays ? Les politiciens que l’on nomme souvent “Le Pouvoir”, via les politiques dites publiques.
Ce pouvoir qui aime tant dépenser, oubliant qu’il faudra bien rembourser un jour. Voilà bientôt 50 ans que la France ne parvient plus à équilibrer ses comptes. Tous trouveront indéniablement de très bonnes raisons, parmi lesquelles le Covid. À force d’accumuler les déficits, ces responsables laissent penser que notre économie est tellement puissante mondialement que rien ne peut l’arrêter, ni contraindre son développement par de la dette. Les Français car la dette doit bien être imputable à quelqu’un - sont aujourd’hui redevables d’une dette évaluée à 2736 milliards d’euros et ce, sans l’avoir consentie. Cela n’inquiète personne et Bercy continue tranquillement d’emprunter un milliard d’euros par jour sur les marchés en toute impunité sans provoquer la moindre inquiétude. Ce n’est même pas un sujet de campagne présidentielle ! Enfin, pour le moment.
À quoi sert cet argent ? À construire des routes ? À améliorer le système ? À rembourser un peu de dette ? Malheureusement, il sert en très grande majorité, à financer les fonctionnements publics de tous genres. Il faut bien avoir conscience que plus Le Pouvoir dépense, plus la dette s’accumule et plus il faudra ponctionner sur les pensions ou/et baisser le pouvoir d’achat en créant de l’inflation. Parce qu’augmenter davantage la pression fiscale, solution préférée depuis plus de 40 ans et source d’argent frais, n’est plus envisageable. Car fiscalement parlant, La France a déjà atteint un niveau hors norme qui n’arrange en rien les comptes nationaux. La solution ne peut donc plus venir des taxes. Pourtant, il faut bien admettre qu’un effort a été consenti avec la suppression de 64 taxes, 46 dépenses fiscales et deux régimes dérogatoires. En 2022, la taxe à l’embarquement n’existera plus à Mayotte, bonne nouvelle ! Alors certes, on ne peut que s’en réjouir mais ce n’est pas suffisant pour peser réellement sur les comptes. Car ce leurre ne doit pas occulter le fait que le principal bénéficiaire est en réalité et uniquement l’administration qui je le rappelle est la mère des taxes françaises.
Donc, pour une réduction rapide des dépenses publiques, l’unique solution semble l’équilibre budgétaire public si Bercy veut éviter un crash économique comme nous l’avons vécu en 2008 avec la crise des subprimes ou plus récemment avec la dégringolade chinoise de l’entreprise spécialisée dans l’immobilier Evergrande qui a fait souffrir les marchés mondiaux. Si une entreprise chinoise parvient à faire trembler les marchés financiers à cause d’une dette ingérable, imaginez-vous ce que pourrait provoquer la dette française ! Les politiciens ont le pouvoir de mettre en place la fameuse “règle d’or” dont plus personne ne parle. Pas même le Président de la République dans sa vision de la France de 2030 visant encore une dépense de 30 milliards d’euros pour le développement de certains secteurs.
La provenance de cet argent est bien camouflée dans les objectifs industriels ou d’innovations parce que ça les arrange bien. Pourtant, cette règle doit être appliquée, au risque sinon de voir la dette française atteindre d’ici 2030, 140 à 150% de son PIB, pour devenir incontrôlable même avec une renaissance industrielle.
Vous l’aurez compris, il n’y a plus de marge de manoeuvre au niveau fiscal. Désormais, les politiciens doivent avoir le courage d’appliquer la Règle d’or à tous les organismes publics et cesser de doper la dette à l’insu du plein gré de chaque Français. Pour l’imposer, il faut une loi qui oblige l’équilibre des comptes publics et bannissant dans le même temps tout compte étatique déficitaire. Pour y parvenir, les élus devront alors travailler à une solution autre que l’emprunt afin de faire fonctionner leurs services. Avec en toile de fond, la fin potentielle du clientélisme électoral ? Bon courage !