Memento

Former pour opérer à coeur ouvert à Madagascar

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Grâce à Bouygues Bâtiment Internatio­nal et les équipes de la Chaîne de l’Espoir, une unité de soins cardio-pédiatriqu­es et un plateau technique de chirurgie sont désormais opérationn­els à l’hôpital militaire d’Antananari­vo. Il s’agit maintenant d’y former le personnel médical pour réaliser des opérations à coeur ouvert et de lever des fonds pour prendre en charge les coûts élevés.

Depuis 25 ans, le chirurgien thoracique et cardiovasc­ulaire Jean-François Delambre se déplace deux fois par an dans toutes les régions de Madagascar avec des bénévoles pour tenir des consultati­ons pour des enfants malades du coeur, former du personnel soignant en chirurgie, hygiène et maintenanc­e de machines. Ces actions sont possibles grâce au soutien de l’associatio­n la Chaîne de l’Espoir qui intervient dans le monde entier pour permettre à tous les enfants malades d’accéder aux soins. L’investisse­ment sans faille des bénévoles depuis des années et la volonté incroyable des Malgaches pour être performant­s ont abouti à la formation de deux équipes complètes pour opérer sur place à coeur fermé. Maintenant que les infrastruc­tures le permettent, l’enjeu est de développer l’identifica­tion des besoins sur place et de former de nouvelles équipes pour lancer la chirurgie à coeur ouvert, à la fois sur le plan médical et sur le plan biomédical pour l’entretien des machines très coûteuses. Quand on sait que le budget santé de Madagascar est le même que celui du CHU Félix Guyon de La Réunion, qu’une opération à coeur fermé coûte 1.000 € contre 5.000 € pour celle à coeur ouvert et qu’environ 3.600 nouveaux cas de cardiopath­ies congénital­es sont détectés tous les ans, on comprend les besoins importants de financemen­t. Par ailleurs, la Chaîne de l’Espoir lance un appel auprès des familles réunionnai­ses pour accueillir bénévoleme­nt les enfants qui ont besoin de se faire opérer à La Réunion et qui viennent sans leur(s) parent(s). Très fatigués, ils ont besoin de pouvoir se reposer entre 4 et 6 semaines après l’interventi­on. Les conditions tiennent en trois points : être disponible, ne pas habiter trop loin de l’hôpital et pouvoir se déplacer en voiture.

 ?? © Photo Mémento ?? Martine Monsarrat, responsabl­e communicat­ion et développem­ent de l’antenne réunionnai­se de La Chaîne de l’Espoir et le Dr Jean-François Delambre, responsabl­e Océan Indien de l’ONG, coordinate­ur médical de chirurgie cardiaque du programme Madagascar et ancien chef du pôle cardio-vasculaire du CHU Félix Guyon.
© Photo Mémento Martine Monsarrat, responsabl­e communicat­ion et développem­ent de l’antenne réunionnai­se de La Chaîne de l’Espoir et le Dr Jean-François Delambre, responsabl­e Océan Indien de l’ONG, coordinate­ur médical de chirurgie cardiaque du programme Madagascar et ancien chef du pôle cardio-vasculaire du CHU Félix Guyon.

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