LE «SPORT SUR ORDONNANCE» SIGNIFIE-T-IL QUE LA SÉCURITÉ SOCIALE REMBOURSE LES COTISATIONS SPORTIVES ?
Ce dispositif entré en vigueur le 1er mars 2017 n’est pas destiné à financer l’activité sportive de tous les Français. L’article L1172-1 du Code de la santé publique qui l’encadre ne concerne que les patients atteints d'une affection de longue durée (ALD) et il ne prévoit pas de remboursement par la Sécurité sociale. Seuls les patients atteints par l’une des 30 maladies graves et chroniques répertoriées (diabète, cancer, AVC, etc.) peuvent ainsi bénéficier du « sport sur ordonnance ». Leur médecin traitant peut leur prescrire une activité physique au même titre que des médicaments, après avoir vérifié l’absence de contre-indications. Il doit préciser le type d’activité, sa durée, sa fréquence selon les recommandations de la Haute Autorité de santé. Certaines villes proposent des programmes de sport-santé ou prennent en charge tout ou partie du coût de ces activités. Strasbourg a été la pionnière, puis d’autres villes lui ont emboîté le pas, comme Salon-de-provence, Biarritz, ainsi que des petites communes. Il faut se renseigner au cas par cas. Le tarif de cotisation à des associations sportives peut également être ajusté aux revenus. L’activité physique sera alors encadrée. Si le patient souffre de limitations physiques importantes, elle se déroulera dans un centre de rééducation (ou équivalent), sous la responsabilité d’un spécialiste : masseur-kinésithérapeute, éducateur diplômé en sciences et techniques des activités physiques et sportives (staps), ergothérapeute ou psychomotricien. Si la personne n’a pas de limitations fonctionnelles majeures, elle pourra se tourner vers la Fédération de la gymnastique volontaire ou Sports pour tous, par exemple, où elle sera accompagnée par des professionnels formés à l’activité physique et sportive adaptée. Avec l'accord du patient, le professionnel encadrant l’activité peut adresser périodiquement des comptes rendus au médecin traitant, afin d’assurer un meilleur suivi.