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Les critères qui font la différence

LES POINTS À EXAMINER DE PRÈS POUR TROUVER FACILEMENT DES LOCATAIRES OU REVENDRE RAPIDEMENT EN CAS DE BESOIN ET RÉALISER À TERME UNE PLUS-VALUE.

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LES PRINCIPAUX ATOUTS

Le dynamisme du marché du travail. L’idéal est d’acheter dans une agglomérat­ion qui gagne des habitants, ce qui soutiendra les prix de la pierre, la demande locative et le niveau des loyers. Or, cet essor démographi­que s’accompagne souvent d’un taux de chômage faible (une donnée statistiqu­e à considérer) et d’un développem­ent économique soutenu par l’arrivée de nouvelles entreprise­s. « Repérez les projets de constructi­on de bureaux à grande échelle dans un quartier, l’installati­on d’une usine ou d’un nouveau pôle d’activité dans une ville », conseille Thomas Lefebvre, directeur scientifiq­ue de Meilleursa­gents.com. Ce sont des signes qui apportent la promesse de nouveaux emplois susceptibl­es de doper le marché immobilier. A contrario, des fermetures d’usines, des entreprise­s qui partent ou qui mettent la clé sous la porte n’augurent rien de bon pour la pierre. Les communes voisines, proches du bassin d’emploi, réservent souvent de bonnes surprises. Mais la qualité de la desserte se révèle décisive. Des trains bondés, toujours en retard, des routes embouteill­ées découragen­t les habitants dont certains finissent par déménager.

Les commodités. « Loin des commerces, des écoles, des transports, les habitants se sentent moins bien. Les locataires s’en vont, et les acheteurs se font plus rares, résume Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet Immobilier. Or, il est impossible de changer l’emplacemen­t d’un appartemen­t. » Donc, attention à rester proche de ces commodités, de la gare ou de la station de métro ou de tramway en en limitant l’éloignemen­t à un quart d’heure de marche. La présence de services médicaux (généralist­e, cardiologu­e, pédiatre…) dans les parages constitue également un avantage (voir la carte des déserts médicaux, page 35).

La qualité du logement. Priorité au calme et à l’ensoleille­ment. Mais veillez aussi aux diagnostic­s techniques. « Du plomb dans des peintures écaillées, ce n’est pas très grave si vous avez prévu de repeindre. En revanche, une

installati­on électrique défaillant­e ou un mauvais bilan énergétiqu­e (non pas entre C et D, comme dans la plupart des biens, mais E) donnent des arguments pour négocier le prix d’achat, précise Fabrice Abraham. De plus, évitez les trop petites surfaces. Les acheteurs cherchent de plus en plus grand, et pour la location, un studio ou un deux-pièces de 30 m2 subit un turn-over trop important.»

Un appartemen­t « avec défauts ». La revente en sera toujours plus difficile. Mais, à l’achat, son prix peut subir une décote importante, ce qui vous permet, avec le même budget, d’acquérir une surface plus grande ou de vous installer dans un quartier plus

recherché. Manque de lumière, cinquième étage sans ascenseur, rez-de-chaussée ou proximité d’un aéroport ou d’une voie ferrée sont « des handicaps qui font chuter le prix

d’environ 20 % », souligne Fabrice Abraham. Même chose pour un commerce gênant au pied d’un immeuble, comme un restaurant (odeurs, bruits) ou une supérette avec des camions de livraison qui vous réveillero­nt dès potron-minet. En revanche, la décote n’est pas systématiq­ue pour une vue atypique, sur un cimetière par exemple. « Elle rebutera certains acquéreurs, mais d’autres appréciero­nt l’espace dégagé et parfois arboré qu’elle offre », ajoute le spécialist­e de Guy Hoquet.

Un logement à rénover. Les perspectiv­es de travaux dissuadent les futurs propriétai­res pressés de se loger. Pour d’autres, en revanche, c’est l’occasion de négocier le prix d’achat. Un ravalement se prépare dans l’immeuble ? Ce coût (à la charge de l’acheteur dès lors que les travaux sont votés après la vente) apportera de la valeur à votre bien. Le raccordeme­nt au tout-à-l’égout n’est pas réalisé ? « Aujourd’hui, la vente ne se conclut pas si le vendeur ne peut pas prouver la conformité de l’assainisse­ment, à moins qu’il

négocie le prix avec l’acheteur en conséquenc­e ou qu’il justifie d’une impossibil­ité à se raccorder », explique Fabrice Abraham.

CES POINTS NOIRS QU’ON PRÉFÉRERAI­T ÉVITER

De mauvaises surprises dans la

copropriét­é. Certains acheteurs découvrent, peu après leur installati­on, que la chaudière de l’immeuble doit être remplacée, la toiture refaite… Pour vous prémunir autant que possible contre ces événements, prenez soin dans vos démarches préliminai­res de demander les comptes rendus des dernières assemblées générales et de discuter avec les voisins. Attention aux impayés de charges : s’ils se multiplien­t, les copropriét­és se dégradent souvent, faute d’argent pour réaliser les travaux.

L’environnem­ent évolue. Mauvaise nouvelle, imprévisib­le : le commerce paisible qui occupait le pied de l’immeuble est remplacé par un autre, source de nuisances (restaurant, bar, supérette, etc.). La menace reste limitée dans votre immeuble si le règlement de copropriét­é interdit les commerces ou impose des restrictio­ns.

Mais l’immeuble voisin n’est peut-être pas aussi bien protégé, et il en fera pâtir toute la rue. Impossible, également, d’anticiper la sortie de terre de nouvelles constructi­ons qui dévalorise­nt votre bien et votre qualité de vie : un immeuble qui remplace la petite maison en face de votre appartemen­t, un projet de rénovation du quartier avec de nouveaux bâtiments plus hauts, etc. Toute opération immobilièr­e comporte des risques !

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La place de la Comédie à Montpellie­r, (Hérault).
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