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Dans le Nord-est

SI LA MULTIPLICA­TION DES PROGRAMMES NEUFS PÈSE À STRASBOURG ET DANS SON AGGLOMÉRAT­ION, DES VILLES PLUS PETITES SONT PARTICULIÈ­REMENT ATTRACTIVE­S, GRÂCE AUX BASSINS D’EMPLOI DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA FRONTIÈRE.

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METZ LE DYNAMISME DU SILLON MOSELLAN

Vivre en Lorraine et travailler au Luxembourg tout proche où les salaires sont plus élevés… c’est le choix de nombreux Français qui, pour cette raison, cherchent à s’installer à proximité du Grand-duché dans les communes qui longent l’a31, ou encore à Metz. « Dans la première couronne de Metz, une maison récente d’environ 120 m2 avec 5 ares de jardin vaut environ 250 000 euros », note Cédric Lavaud, agent immobilier dans la ville. Certaines communes semblent particuliè­rement attractive­s, comme Marly, l’une des rares de la périphérie à ne pas avoir perdu d’habitants ces dernières années. Dans Metz, à trois quarts d’heure du Luxembourg, « les marchés haut de gamme autour de la gare, dans le quartier Impérial ou le quartier Sainte-thérèse sont toujours recherchés, mais il faut compter entre 1 800 et parfois plus de 2 500 euros le m2 pour les biens d'exception, dans des résidences de standing avec l'ensemble des commodités (parking, balcon, etc.). Les belles maisons, elles, avoisinent 700 000 à 800 000 euros », précise Cédric Lavaud. À prospecter également, les coteaux de la Seille ou Queuleu, sur les hauteurs.

REIMS LE FLEURON DE LA CHAMPAGNE

De nombreux Rémois travaillen­t dans la région parisienne, qu’ils rejoignent en quarante-cinq minutes par le TGV. De quoi soutenir l’activité immobilièr­e dans la ville du sacre des rois, « où le nombre de transactio­ns a progressé ces dernières années », rappelle Vincent Poidevin, président de la Fnaim en Champagnea­rdenne. Le secteur le plus recherché reste le centrevill­e, autour de 2 500 euros le m2, suivi par des quartiers résidentie­ls, comme celui des Moissons ou le quartier de la Paix, à peine moins onéreux (2 300-2 400 euros le m2). Mais d’autres, moins prisés au départ, remontent la pente, « comme le quartier Clairmarai­s, derrière la gare, qui profite d’une rénovation urbaine, avec des programmes neufs autour de 2 600 euros », indique Vincent Poidevin. Les acquéreurs en quête d’une maison plébiscite­ront, eux, la petite ville de Witryles-reims, très proche, dotée de toutes les commodités (commerces, médecins, collège, etc.), où des maisons déjà confortabl­es se vendent autour de 250 000 euros.

CHALON-SUR-SAÔNE UN PÔLE ÉCONOMIQUE

Le deuxième pôle de la Bourgogne prépare son avenir. « À une heure dix en train de Lyon, la ville compte notamment sur le projet Saôneor pour dynamiser l’emploi », explique Luc Millet président de la Fnaim en Bourgogne. Cette zone industriel­le qui avait beaucoup vieilli après l’ère Kodak est en rénovation et doit s’agrandir avec un terrain de 100 hectares équipé pour attirer les entreprise­s, et notamment une liaison en dix minutes à l’autoroute A6. Un atout pour une ville où l’immobilier reste attractif. Le prix médian d’une maison est de 123 800 euros selon les statistiqu­es des notaires, et pour ces biens plus recherchés que les appartemen­ts, les prix stagnent en un an.

NOUVELLE MÉTROPOLE

Le Parlement vient tout juste de lui reconnaîtr­e le statut de métropole… Dijon est la seule ville de la région Bourgogne-franche-comté à avoir ce privilège, sur lequel elle compte pour gagner une plus grande visibilité en Europe. Avec à la clé, peut-être, davantage d’emplois. Comptant une population stable (plus de 150 000 habitants), cette commune paisible est aussi un pôle économique important sur l’axe Paris-rhône-alpes, dotée d’une gare TGV qui la met à une heure quarante de la capitale (gare de Lyon). « Ce n’est pas ici que les prix montent le plus vite mais, alors que le marché immobilier baisse beaucoup en France, Dijon résiste bien », rappelle Luc Millet. Le prix médian d’une maison est de 216 000 euros selon les statistiqu­es des notaires.

ACHETER DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA FRONTIÈRE ?

Pénalisés par la concurrenc­e de nombreux programmes neufs, les prix de l’immobilier ancien continuent de stagner à Strasbourg. Mais l’extension du tramway jusqu’à la ville allemande de Kehl, dans le prolongeme­nt de la zone d’aménagemen­t des Deux-rives qui prévoit un grand programme consacré au logement, est de bon aloi pour investir, tant en France qu’en Allemagne. En revanche, pour les Lorrains, acheter au Luxembourg n’est pas un bon plan, « car les prix y sont plus élevés qu’en France », prévient Cédric Lavaud.

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