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Dans le Sud-est

DANS CETTE RÉGION TRADITIONN­ELLEMENT ATTRACTIVE, CERTAINS MARCHÉS SONT ENCORE ABORDABLES OU LE DEVIENNENT, MÊME SUR LE LITTORAL OU DANS L’ARRIÈRE-PAYS.

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CAP SUR LA PÉRIPHÉRIE

Les prix et les transactio­ns sont en hausse dans la capitale des Gaules. Le centre-ville en a beaucoup profité, et les regards se tournent désormais vers les quartiers qui offrent des prix plus doux. « L’état et la métropole fournissen­t d’importants efforts de remise à niveau dans certains quartiers périphériq­ues, notamment le 8e arrondisse­ment, à l’est de la ville », relève Rémy Samson, notaire à Lyon. C’est le cas notamment dans le quartier Mermoz, où l’habitat et le cadre de vie se sont modernisés avec le réaménagem­ent des espaces publics, l’améliorati­on des offres de transport et un effort pour assurer une meilleure mixité sociale. « Les prix avoisinent en moyenne 3 100 euros le m2, soit un peu moins que la moyenne à Lyon, mais on trouve aussi de beaux programmes neufs, à plus de 4 000 euros le m2 », précise Rémy Samson. Les acheteurs en quête de tarifs plus légers encore peuvent s’intéresser à Vaise, une zone au passé industriel dont les friches ont laissé place à de vastes programmes destinés pour partie aux activités tertiaires. Dans ce secteur, le prix du mètre carré se négocie en moyenne autour de 2 900 euros.

DES MICRO-MARCHÉS QUI MONTENT

À Marseille, la demande des acheteurs ne se concentre plus sur un arrondisse­ment dans son ensemble ou dans un quartier, « mais plutôt sur une multitude de nouveaux micro-marchés, quelques rues qui voient leur cote monter », observe Didier Bertrand, président de la Fnaim des Bouches-du-rhône. Par exemple, dans le 7e arrondisse­ment, du côté de l’abbaye Saint-victor, de nouveaux habitants arrivent, des commerces s’installent, et les prix s’affermisse­nt (2 600 à 3 400 euros le m2), selon la Fnaim. Mais bien sûr, l’opération phare de la ville de Marseille est le déploiemen­t d’euromed 2, avec une vaste requalific­ation urbaine et de nombreux programmes neufs le long du littoral.

LE BORD DE MER À PRIX DOUX

« Malgré ses plages, Toulon est très sous-évaluée par rapport au départemen­t et à d’autres villes du littoral, comme Marseille », explique Julien Savelli, président de la Fnaim dans le Var. Cette ville populaire, dirigée par un maire du Front national entre 1995 et 2001, et autrefois compromise dans des affaires mafieuses, n’a pas encore redoré son blason. Elle s’y efforce pourtant. La circulatio­n, point noir de la commune, doit s’améliorer, avec notamment la constructi­on d’une voie supplément­aire d’autoroute. Des écoquartie­rs sortent de terre. Le centre-ville change de visage, avec la création d’un quartier des Arts, et le projet Chalucet. « Déprécié, ce centre historique offre un potentiel de plus-value plus élevé que les quartiers du littoral, déjà nettement plus cotés, comme le Cap Brun ou Le Mourillon », ajoute Julien Savelli.

DANS LA PLAINE DU VAR

Valeur sûre de la région, « Nice n’a pas profité de la récente remontée des prix en France, et devrait à l’avenir rattraper ce retard », estime Laurent Rose, notaire dans la ville. Mais c’est derrière l’aéroport, dans la plaine du Var, qu’un grand projet, l’éco-vallée de la métropole Nice Côte d’azur, rebat les cartes de l’immobilier dans les communes avoisinant­es. « Cette zone qui mêle logements, commerces et locaux d’activité commence à faire monter les prix à Saint-laurent-du Var, par exemple, ou à Colomars », précise-t-il.

DANS L’ARRIÈRE-PAYS NIÇOIS

Valbonne, où le prix moyen d’une maison est de 595 000 euros, n’a pas encore atteint la cote de Saint-paul-de-vence ou de La Colle-sur-loup, mais elle a tout autant de charme. La commune séduit d’ailleurs les acheteurs étrangers. À condition de se montrer sélectif sur le bien, des communes comme Roquefort-les-pins ou Châteauneu­f-grasse offrent également de bons plans.

UNE CORSE À PLUSIEURS VITESSES

Sans doute montés trop vite les années passées, les prix ont reculé l’an dernier à Ajaccio, « mais c’est toujours le premier marché immobilier de l’île, essentiell­ement tiré par les primo-accédants, et la ville la plus dynamique, avec Bastia », indique Pierre-paul Carette, responsabl­e Fnaim pour la Corse. Simplement, avec l’afflux de constructi­ons neuves, l’ancien est un peu moins recherché, et ses prix se tassent. « Mais des opérations de rénovation dans certains quartiers améliorent la qualité de l’environnem­ent », ajoute-il. En revanche, les prix ont grimpé depuis un an à Bastia, où ils étaient et restent un peu plus abordables.

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