Un parking en centre-ville
ACCESSIBLE À PARTIR DE QUELQUES MILLIERS D’EUROS, CE TYPE DE BIEN EST DEUX FOIS PLUS RENTABLE QU’UN LOGEMENT.
UN CHOIX À GÉOMÉTRIE VARIABLE
L’achat d’une place de parking dans un immeuble collectif est une solution idéale pour investir à petit prix. Si vous disposez d’un capital à placer, vous en tirerez un revenu immédiat. Sinon, une capacité d’emprunt même minime suffit pour vous lancer.
Vous pouvez devenir propriétaire à partir de 5 000 euros dans les petites villes de province, de 15 000 à 20 000 euros dans les grandes agglomérations et en Île-de-france, et de 30 000 euros à Paris. Le prix à payer dépend du produit acheté : un parking en extérieur coûte moins cher qu’un parking intérieur. Idem pour un emplacement de stationnement identifié par un marquage au sol par rapport à un box fermé. Les prix de location, eux, oscillent entre 50 et 500 euros par mois, voire plus. Fixés librement, ils ne sont pas soumis aux règles de plafonnement des loyers des logements applicables dans la plupart des grandes villes (voir p. 70).
Bien sûr, les emplacements les plus rentables sont localisés en centre-ville, dans les quartiers encombrés, caractérisés par la rareté des places de stationnement. Autre élément à prendre en compte : l’accessibilité du parking. Vous le louerez plus cher s’il se situe près de la sortie de l’immeuble et si son accès est sécurisé. Mieux vaut également ne pas miser sur un espace trop petit, faute de quoi vous ne pourrez pas louer aux propriétaires de grosses berlines ou de 4x4. Une clientèle importante à ne pas négliger !
DES RENDEMENTS PERFORMANTS
Des prix abordables, des loyers élevés : louer un parking vous permet d’espérer un rendement brut de 6 à 10 %, soit le double d’un logement. Ce type de placement est d’autant plus rentable qu’il génère peu de frais fixes. Comme tout propriétaire, vous devez
vous assurer, mais votre prime annuelle ne dépassera pas quelques dizaines d’euros. Si vous investissez dans un immeuble collectif, vos charges de copropriété seront limitées, car vous n’aurez pas à participer à toutes les dépenses communes (contrôlez tout de même sa santé financière et les travaux à venir avant de vous engager). Votre taxe foncière sera aussi calculée sur une valeur cadastrale réduite. Pour le reste, un parking ne nécessite quasiment pas d’entretien ni de travaux importants. Lorsqu’il est bien situé, il est occupé toute l’année et se reloue très rapidement, ce qui limite les pertes de revenus. Enfin, les loueurs de parking subissent très peu d’impayés.
ATTENTION AUX IMPÔTS
La rentabilité finale de l’opération dépendra surtout de la fiscalité appliquée aux loyers encaissés. Ces derniers seront soumis à l’impôt sur le revenu en tant que revenus fonciers. Ils supporteront le barème progressif de l’impôt (ou le prélèvement à la source à partir de 2018), après déduction d’un abattement forfaitaire de 30 % dans la limite de 15 000 euros ou de vos charges réelles, selon le régime dont vous relevez (microfoncier ou réel). Votre rendement baissera donc d’autant plus que vous êtes lourdement fiscalisé. Autre point négatif, la rémunération du notaire rédacteur de l’acte de vente (ses émoluments) est dégressive, donc proportionnellement plus élevée pour un achat de faible montant. Comptez 3,945 % jusqu’à 6 500 euros,
1,627 % entre 6 501 et 17 000 euros, 1,085 % entre 17 001 et 60 000 euros, etc. Vous paierez donc le prix fort pour son intervention ! Et inutile d’espérer une remise, le notaire ne pouvant consentir un rabais sur ses émoluments que pour les transactions d’un montant au moins égal à 150 000 euros.