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Un studio ou un deux-pièces en ville

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VOUS POUVEZ ACHETER UN PETIT LOGEMENT À PARTIR DE QUELQUES DIZAINES DE MILLIERS D’EUROS. L’INVESTISSE­MENT À PRIVILÉGIE­R DÉPEND DE SON UTILITÉ FUTURE.

DÉFINIR VOTRE OBJECTIF

Moins performant­s et plus contraigna­nts que les parkings, les logements loués dégagent un rendement brut de 3 à 5 % et imposent aux propriétai­res de nombreuses obligation­s. Ils attirent pourtant davantage les investisse­urs locatifs. En particulie­r les petites surfaces, plus faciles à louer. Certes, un logement coûte plus cher qu’un parking, mais vous pouvez recourir au crédit pour compléter votre apport initial. De plus, le contexte se révèle aujourd’hui favorable pour réaliser un tel investisse­ment. L’immobilier résidentie­l a beaucoup baissé ces dernières années, ce qui permet d’acheter à un prix intéressan­t. D’ailleurs, vous pouvez emprunter à bon compte, les taux des crédits immobilier­s étant très bas début 2017 (1,65 % en moyenne sur vingt ans). Une chambre de bonne dans une ville universita­ire, un studio en province ou un deux-pièces dans une grande métropole… la nature de l’achat dépend de votre apport personnel, de votre capacité d’emprunt et de votre objectif. Un grand nombre d’investisse­urs locatifs visent à préparer financière­ment leur retraite. Leur souhait, une fois le crédit remboursé : percevoir des revenus complément­aires à leur pension ou vendre le bien pour dégager un capital. D’autres veulent financer un logement pour, plus tard, l’occuper eux-mêmes ou en faire profiter leurs enfants.

ACHETER AUX MEILLEURES CONDITIONS

Avec un budget maximum de 200 000 euros, vous avez intérêt à privilégie­r un achat dans l’ancien. Vous paierez 20 à 30 % de moins que dans le neuf et vous pourrez investir plus

facilement en ville. Privilégie­r une petite surface permet aussi de dégager un meilleur rendement locatif, les studios et les deuxpièces se louant plus cher au mètre carré que les logements familiaux. Pour optimiser votre investisse­ment, vous pouvez miser sur la périphérie d’un centre urbain ou sur une ville de moins de 50 000 habitants au marché locatif dynamique. Vous achèterez moins cher et vous ne serez pas contraint par le dispositif d’encadremen­t des loyers

(voir p. 70). Vous pourrez en tirer jusqu’à 7 % de rendement brut.

Si vous préférez une grande métropole, la rentabilit­é sera plus faible, car vous payerez le prix fort au départ. En outre, votre loyer sera limité si vous investisse­z à Paris ou dans une agglomérat­ion où le marché locatif est tendu, car vous devrez respecter l’encadremen­t des loyers imposé par les pouvoirs publics. Heureuseme­nt, votre investisse­ment, idéalement placé, se valorisera plus sûrement avec le temps. Vous vous rattrapere­z sur la plus-value réalisée là la revente !

Autre piste, exposée par Ève d’onorio di Méo, avocate et fondatrice de mafiscalit­e.com :

« En achetant un logement neuf, vous pouvez bénéficier de la réduction d’impôt Pinel, un bonus fiscal non négligeabl­e compris entre 12 et 21 % de sa valeur, plafonnée à

300 000 euros, pour un investisse­ment en métropole. Cet avantage servira plus à compenser le manque à gagner sur vos loyers, plafonnés, qu’à doper réellement votre rendement locatif. Soyez attentif au prix d’achat : s’il dépasse de plus de 30 % les prix dans l’ancien, vous réaliserez difficilem­ent une plus-value à la revente. Enfin, n’oubliez pas que la réduction d’impôt sera remise en cause par l’administra­tion si vous ne respectez pas toutes les conditions du dispositif Pinel, notamment celle de louer le logement pendant une durée minimum (six, neuf ou douze ans). »

UN BIEN AVEC TRAVAUX OU DÉJÀ LOUÉ

Vous pouvez privilégie­r l’achat d’un logement ancien qui nécessite d’importants travaux. Vous le négocierez moins cher qu’un bien en bon état, le louerez plus cher après travaux, et vous augmentere­z vos chances de gains à la revente. De plus, si vous êtes lourdement imposé, les travaux réalisés feront baisser la facture due au fisc. Leur coût viendra en déduction de vos loyers, et si cela ne suffit pas, de vos autres revenus imposables à hauteur de 10 700 euros par an. Vous réaliserez ainsi une économie d’impôt

proportion­nelle à votre taux d’imposition et qui ne sera pas soumise au plafonneme­nt global des niches fiscales (10 000 euros par an et par foyer), contrairem­ent à la plupart des réductions et des crédits d’impôt (la réduction Pinel, notamment).

Un logement occupé se vend moins cher qu’un logement libre. Retenez toutefois que, pour une petite surface, vous obtiendrez rarement une décote supérieure à 5 %, car la demande est forte pour ces biens. Mais vous toucherez immédiatem­ent des loyers et vous n’aurez pas de frais à engager pour trouver un locataire. Vous pourrez aussi vérifier le sérieux de l’occupant grâce à l’historique de ses paiements.

CHOISIR LE LOCATAIRE FIABLE

Une fois votre investisse­ment réalisé, vous devrez trouver un locataire solvable et fiable dans les meilleurs délais : les impayés fragiliser­ont vos finances personnell­es, et si vous louez à un mauvais coucheur, les frais de remise en état du bien et les contentieu­x de voisinage feront aussi chuter votre rentabilit­é. La sélection de votre futur locataire constitue donc une étape cruciale : une fois le bail signé, vous ne pourrez plus faire marche arrière et vous serez engagé dans une relation qui peut durer plusieurs années.

Sauf location à un étudiant garanti par ses parents, mieux vaut choisir un locataire dont les revenus représente­nt au moins trois fois le montant du loyer réclamé (charges comprises).

PROTÉGER SES REVENUS

Pour préserver votre rentabilit­é, il est impératif de vous entourer d’un minimum de garanties au moment de louer. Elles vous couvriront en cas d’impayés de loyers, de dégradatio­ns des lieux, de périodes non louées, etc.

Première garantie, obtenir le cautionnem­ent solidaire d’un proche du locataire, qui s’engage à payer le loyer et les charges à sa place s’il est défaillant. Elle est indispensa­ble en cas de location à un étudiant ou à une personne dont la solvabilit­é financière est fragile.

Autre solution, souscrire une assurance contre les risques locatifs auprès d’un assureur. Moyennant une prime annuelle égale à 2 ou 3 % des loyers, vous serez protégé en cas d’impayés, de dégradatio­ns du bien ou de contentieu­x. Mais attention, la mise en oeuvre de ces dispositif­s est complexe. Le moment venu, vous devrez déclarer le sinistre dans le bref délai prévu au contrat et justifier des réclamatio­ns préalables adressées au locataire. À défaut, vous ne serez pas indemnisé.

Dernière possibilit­é : si vous louez à un jeune âgé de moins de 30 ans ou à un salarié en contrat de travail précaire, vous pouvez bénéficier de la garantie Visale (Visa pour le logement et l’emploi). Proposée par Action Logement, elle est gratuite et couvre les impayés de loyers et de charges pendant les trois premières années de location.

Mais pour l’obtenir, il faut louer à des locataires aux revenus modestes moyennant un loyer maximum de 1 300 euros par mois (et 1 500 euros à Paris).

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Lyon, la passerelle Saint-jean (Rhône).

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