Il fait chaud ! Mais attention à ne pas acheter un climatiseur à la va-vite.
Le bruit. Indiqué sur l’étiquette énergétique, il va de 50 décibels (db) pour les meilleurs monoblocs, à 65 pour les pires. Dans le premier cas, on peut encore s’entendre en parlant à voix basse lorsque le climatiseur fonctionne. En revanche, 65 db équivalent au bruit d’un lave-linge. Un écart de 3 db correspond à un doublement du bruit, soit deux lave-linge en fonctionnement. C’est la principale différence entre le haut et le bas de gamme.
La fonction déshumidification. Elle est abusivement vantée par certains fabricants alors que tout climatiseur en dispose par définition, avec une capacité liée à la puissance : généralement de 15 à 40 litres d’eau par vingtquatre heures. Cette eau – le condensat – doit être périodiquement vidée, sauf sur certains appareils qui en exploitent une partie pour réhydrater l’air de la pièce ou, mieux, pour refroidir le condenseur. À la clé, une moindre consommation électrique et le rejet de l’eau restante par le tuyau sous forme de vapeur. Tous les monoblocs homologués A+ autorisent ce fonctionnement air-eau. Certains possèdent même un réservoir spécial, à remplir. Tous ont un filtre qui protège l’évaporateur de la poussière et qui assainit l’atmosphère.
L’équipement. Tous les modèles disposent d’un thermostat digital qui permet de choisir la température et un réglage de ventilation. La télécommande est quasi généralisée, et le mode nuit – une ventilation très ralentie pour moins de bruit – est courant. Quant au programmateur journalier, grâce auquel on allume et on éteint le climatiseur aux heures choisies (dans une plage de douze à vingtquatre heures), il n’a d’intérêt que si le tuyau sort vers l’extérieur à travers le mur. Sinon, il faut laisser une fenêtre entrouverte, ce qui n’est pas recommandé en cas d’absence... Certains monoblocs comportent un filtre supplémentaire à charbon actif qui retient, en plus des poussières et pollens, les gaz polluants et les mauvaises odeurs. Plus rares, des ouïes mobiles ou un ventilateur oscillant permettent de mieux répartir l’air froid dans la pièce.
Les aspects pratiques. Gare aux petites roulettes en plastique dur qui rayent le parquet. Pensez également à la facilité de dépose et de nettoyage du filtre et du bac à condensat. Enfin, certains appareils sont livrés avec un kit d’obturation de fenêtre, d’autres non.
OÙ ET QUAND L’ACHETER ?
Les meilleurs prix sont proposés sur Internet, qui regorge d’offres de marques inconnues aux garanties incertaines comme de marques réputées (Trotec, Delonghi, Tristar, Panasonic, Daekin, Mitsubishi, Argo, Klarstein), bien plus onéreuses dans les grandes surfaces. Un risque à prendre, car retourner un tel appareil en garantie par La Poste n’est pas aisé... Sophie Tellier déconseille d’« acheter au dernier moment, dès qu’une vague de chaleur est annoncée, car les promotions disparaissent et les magasins sont pillés. Mieux vaut prendre le temps de choisir et de trouver le meilleur prix avant, ou profiter de gros rabais à l’automne, car ces appareils stockés prennent de la place ».
BIEN L’UTILISER ET LE FAIRE DURER
Évitez les risques d’incendie, bien réels. Un climatiseur, qui consomme autant qu’un gros radiateur électrique, doit être branché sur une prise d’au moins 16 ampères reliée à la terre. Jamais sur une prise multiple avec d’autres appareils ! Ensuite, pour une question de santé,
« il ne faut pas dépasser un écart de 5 à 6 °C avec l’extérieur, recommande François Heyndrickx.
S’il fait 35 °C dehors, on se sent bien à 29 °C à
l’intérieur ». On évitera de descendre en dessous de 24-25 °C, pour éviter rhumes et torticolis. Enfin, programmer la température à 18 °C ne permet pas d’atteindre 25 °C plus rapidement. Pour réduire la facture énergétique et prolonger la durée de vie du climatiseur, faites d’abord baisser la température naturellement : aérez votre logement tôt le matin, occultez les fenêtres
exposées au sud, améliorez l’isolation, équipez vos Velux de volets. Quant à l’entretien, il se résume au nettoyage périodique du ou des filtres, à leur remplacement s’ils sont abîmés, et à la vidange ou au nettoyage du réservoir de condensat. Les appareils air-eau nécessitent un détartrage régulier. Pour prolonger la durée de vie de l’appareil, on le déplacera le moins possible, laissez-le reposer dix minutes après chaque transport, voire vingt-quatre heures après un trajet à l’horizontale. Surtout, ne jamais l’utiliser longuement à pleine puissance. Et lorsqu’il fonctionne, on lui épargnera projections d’eau, secousses et exposition directe au soleil.