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En vacances, n’oubliez pas la converture santé

AVANT DE PARTIR, SACHEZ COMMENT VOS FRAIS DE SANTÉ SONT REMBOURSÉS POUR VOYAGER EN TOUTE QUIÉTUDE, NOTAMMENT À L’ÉTRANGER. EN DÉTAIL, LES INDISPENSA­BLES GARANTIES ET LES POINTS À VÉRIFIER.

- Par Laurence de Percin

En France

Premier réflexe : emportez sur votre lieu de villégiatu­re les cartes Vitale et de mutuelle de toute la famille pour avancer le moins de frais possible chez le médecin, le pharmacien, aux urgences… En cas de consultati­on hors parcours de soins, il suffira que le praticien précise que le patient se trouve « hors résidence » pour que les remboursem­ents soient effectués sans difficulté et sans délais. Les cartes bancaires internatio­nales Mastercard et Visa, même sans être Gold ou Premier, proposent également une assistance qui fonctionne en France comme à l’étranger.

Ce service organisera et prendra en charge financière­ment le transport du malade ou du blessé, l’hébergemen­t d’une personne à son chevet à hauteur de 65 euros la nuit (125 euros pour une carte haut de gamme), la garde des enfants jusqu’à 200 euros par jour pendant cinq jours, leur trajet retour, etc. La marche à suivre ? Juste après l’incident, appeler le numéro qui figure au dos de la carte, ne pas engager de frais avant et suivre les prescripti­ons de l’assisteur. Pour en bénéficier, il n’est pas obligatoir­e d’avoir réglé son voyage avec la carte: il suffit d’en détenir une en cours de validité pour que le possesseur, son conjoint (marié, pacsé ou concubin), ses enfants et parents soient couverts, sous certaines conditions. Vérifiez notamment sur le contrat que les enfants peuvent être ceux de votre conjoint, si vous devez les avoir à charge fiscalemen­t ou non… En revanche, pour être indemnisé en cas d’invalidité ou de décès – cela concerne la partie « assurance » –, il est nécessaire d’avoir payé tout ou partie du voyage avec la carte et d’être en vacances à plus de 100 km de chez soi.

Si vous possédez une assurance dite garantie des accidents de la vie (GAV), « elle couvre également les vacances de la famille, précise Philippe

Lequeux-sauvage, correspond­ant du Centre de documentat­ion et d’informatio­n de l’assurance (CDIA). Celle-ci intervient notamment si l’on se blesse très gravement tout seul. Lisez bien les exclusions prévues par le contrat, car certains sports ou loisirs à risques ne sont pas couverts. En revanche, la GAV fonctionne partout en France et dans l’union européenne ». Les plafonds d’indemnisat­ion sont généraleme­nt plus élevés que ceux d’une carte bancaire classique.

Pour ce qui concerne les accidents de voiture, « hormis le conducteur, tous les passagers sont considérés comme victimes. Ils sont donc intégra-

lement pris en charge par l’assurance au tiers obligatoir­e: secours, hospitalis­ation, soins, rapatrieme­nt, indemnisat­ions, explique Philippe Lequeux Sauvage. En revanche, si le conducteur n’a pas souscrit d’assurance dommages corporels, en cas d’accident dont il serait responsabl­e ou coresponsa­ble, il ne sera pas luimême indemnisé ».

Dans l’union européenne

Une consultati­on médicale en Irlande à 100 euros, des examens prescrits par un médecin au Portugal à la suite d’une gastro-entérite pour 1 200 euros… C’est un avantage de l’europe : vous avez droit à une prise en charge des frais de santé à l’intérieur des 28 pays de l’union, ainsi qu’en Suisse, Islande, Norvège et Liechtenst­ein. Pour être traité comme un « local », et éviter d’avancer tout ou partie des frais, demandez une carte européenne d’assurance

maladie (CEAM) par personne, trois semaines avant de partir. Cette démarche est gratuite. S’il n’est plus temps, vous pourrez recevoir un certificat provisoire, valable trois mois seulement, au lieu de deux ans pour la carte. « Chaque pays européen applique sa propre législatio­n, explique Philippe Gojon, directeur général D’AVI Internatio­nal, courtier en

assurance voyage partenaire du Guide du routard. Les prises en charge des systèmes de santé peuvent être très faibles, voire totalement insuffisan­tes avec, parfois, l’obligation de passer par des hôpitaux publics ou des dispensair­es désignés, comme au Royaume-uni ou en Espagne. » Que vous ayez la CEAM ou non, vous pouvez faire vos demandes de remboursem­ent à votre retour en France en utilisant le formulaire S3125 ou Cerfa 12267*04, à condition d’avoir conservé les justificat­ifs. Selon les cas, l’assurance maladie française vous rembourser­a selon le barème français ou selon celui du pays.

Dernière étape, obtenir le remboursem­ent complément­aire de la part de votre mutuelle, si cette dernière couvre les frais à l’étranger – ce qui reste à vérifier avant de partir. De la paperasse en perspectiv­e et peu de certitude d’être bien remboursé…

L’assistance de votre carte bancaire internatio­nale classique couvre les frais médicaux à l’étranger à hauteur de 11 000 euros TTC par personne, moyennant 50 euros de franchise ; les Gold ou Premier jusqu’à 155000euro­s mais avec un certain délai de remboursem­ent. Si vous n’avez pas besoin fréquemmen­t d’une carte haut de gamme, dont la cotisation annuelle est

plus élevée, ou si vous préférez une couverture sans plafond, vous pouvez « avoir intérêt à souscrire une assurance voyage santé, pour quelques dizaines d’euros par personne, conseille Philippe Gojon. Avec AVI, par exemple, vos frais sont remboursés dans les quinze jours et sans franchise, que vous ayez la CEAM ou non. Pour les frais médicaux inférieurs à 500 euros, AVI n’attend pas les remboursem­ents de la Sécurité sociale, ce qui vous évite des délais de remboursem­ent d’environ six mois. »

Pour obtenir les CEAM de toute la famille, faites vos demandes sur le site du régime d’assurance maladie de rattacheme­nt (ameli.fr, MSA.FR, laram.fr, etc.). Si vous êtes au régime général, vous pouvez téléphoner au 3646 (0,06 €/min + prix d’appel) ou vous rendre dans l’un des points d’accueil de la caisse d’assurance-maladie.

Pour connaître les règles de remboursem­ent pays par pays, télécharge­z l’applicatio­n Carte europ. assurance maladie sur votre smartphone.

Ailleurs dans le monde

Au retour de vacances, l’assurance-maladie française ne rembourse que les petits soins. « Quant aux complément­aires

santé, leur prise en charge est également très limitée », précise Philippe Gojon. C’est donc là que l’assistance des cartes bancaires haut de gamme est particuliè­rement intéressan­te, notamment dans les pays où les frais de santé sont onéreux, comme aux États-unis. Si vous n’en bénéficiez pas ou que le pays de votre destinatio­n est exclu de la couverture, l’assurance voyage, et son package de services avant et pendant le voyage (voir encadré), est tout indiquée. Pour bien choisir votre prestatair­e, assurez-vous de son sérieux en appelant le service clients, interrogez-le sur les procédures, les assisteurs choisis, les franchises, les délais de règlement. Passer par un courtier, comme Chapka Assurances, Mondassur ou AVI Internatio­nal, aide à faire le tri.

Pour connaître votre couverture maladie de base dans tous les pays du monde, renseignez-vous sur cleiss.fr.

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