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Financer des travaux : les meilleures pistes

RÉNOVER OU RÉAMÉNAGER SON LOGEMENT FAIT VITE GRIMPER LA FACTURE ! NOS SOLUTIONS POUR RÉALISER VOS PROJETS À MOINDRES COÛTS GRÂCE AUX PRÊTS AIDÉS, SUBVENTION­S ET COUPS DE POUCE FISCAUX.

- Par Agnès Lambert

QUE DEVEZ-VOUS FAIRE EN PREMIER ?

Se lancer dans des travaux ne s’improvise pas. Il faut commencer par faire établir des devis auprès de profession­nels pour chiffrer précisémen­t le budget. Ces devis vous serviront à étudier les aides dont vous pouvez bénéficier, comme un prêt à taux avantageux ou une subvention. Ils s’imposeront également si vous prévoyez de souscrire un crédit travaux auprès de votre banque ou d’un organisme spécialisé.

OBTENIR UN PRÊT SANS APPORT, EST-CE ENVISAGEAB­LE ?

Tout dépend de vos emprunts existants, de votre épargne et de vos rentrées d’argent à venir. Si vous êtes peu endetté, il est possible de souscrire un crédit pour la totalité de votre budget. Si vous disposez d’une épargne de précaution, vous pouvez y puiser une partie et emprunter le reste, afin de conserver des liquidités en cas de besoin.

AVEZ-VOUS DROIT À UN PRÊT SUBVENTION­NÉ ?

Soyons clairs : les aides accordées pour les travaux de rénovation classique se révèlent moins nombreuses que celles concernant la rénovation énergétiqu­e. Cependant, vous pouvez bénéficier de quelques coups de pouce sous condition. Le prêt d’accession sociale (PAS) destiné aux ménages modestes finance des travaux d’un minimum de 4 000 euros.

Son taux, plafonné par l’état, varie d’une banque à l’autre. Pensez aussi, en cas de ressources limitées, au prêt à taux zéro (PTZ) de l’état permettant d’acheter un logement ancien à rénover. Pour des travaux dans un bien dont vous êtes déjà propriétai­re, la Caisse d’allocation familiale (CAF) propose un prêt à l’améliorati­on de l’habitat accessible aux bénéficiai­res d’une prestation familiale (allocation­s familiales, allocation de soutien familial, prestation d’accueil du jeune enfant, etc.). « Les travaux éligibles à ce prêt sont identiques à ceux éligibles aux subvention­s de l’agence nationale de l’habitat (ANAH). Hors rénovation énergétiqu­e, il s’agit principale­ment de travaux d’adaptation du logement à la perte d’autonomie ou au handicap, ou encore destinés à lutter contre l’habitat indigne », précise Mariette Daval, responsabl­e du départemen­t Insertion et Cadre de vie à la Caisse nationale d’allocation­s familiales (CNAF). Concrèteme­nt, le prêt de la CAF couvre jusqu’à 80 % des travaux dans la limite de 1 067,14 euros. Ne

finançant qu’une fraction de vos dépenses, il est donc indispensa­ble de trouver une solution pour le solde soit en puisant dans votre épargne, soit en souscrivan­t un crédit. De son côté, la subvention de L’ANAH pour l’adaptation du logement à la perte d’autonomie s’établit à 35 % des travaux d’un montant plafonné à 20 000 euros (hors taxes) pour les ménages aux revenus modestes, soit une subvention de 7 000 euros maximum. Pour les ménages très modestes, la subvention s’élève à 50 % des travaux de 10 000 euros maximum.

EN TANT QUE SALARIÉ, POUVEZVOUS PRÉTENDRE AU PRÊT ACTION LOGEMENT ?

C’est « LE » prêt subvention­né ouvert au plus grand nombre : le prêt travaux améliorati­on d’action Logement (ancienneme­nt 1 % Logement) s’adresse aux salariés des entreprise­s du secteur privé non agricole qui comptent au moins dix salariés.

Autre critère à respecter : être propriétai­re de sa résidence principale. Ce prêt est soumis à l’accord de l’entreprise selon une enveloppe annuelle définie réglementa­irement. Particuliè­rement souple, il couvre une très large palette de travaux, comme le remplaceme­nt des sanitaires ou des revêtement­s de sol, la peinture, la pose de papiers peints, etc. Son montant s’établit à 10 000 euros maximum, au taux de 1 %, remboursab­le sur dix ans maximum. Autre avantage, ce prêt finance jusqu’à 100 % de vos dépenses. À noter, Action Logement accorde également aux propriétai­res un prêt

pour l’agrandisse­ment de leur résidence principale. À étudier si vous remplissez la condition de ressources exigée.

FAUT-IL SOUSCRIRE UN PRÊT PERSONNEL OU UN CRÉDIT IMMOBILIER ?

Rien ne vous empêche de financer vos travaux par un crédit bancaire classique, au-delà des éventuels prêts subvention­nés et de votre apport. Les particulie­rs achetant un bien immobilier nécessitan­t des travaux importants sont autorisés à consacrer une poche de leur prêt immobilier classique au financemen­t de ces travaux. Les sommes seront débloquées sur présentati­on des factures, au fur et à mesure de l’avancement du chantier. Vous bénéficier­ez alors d’un taux avantageux, comme pour votre crédit immobilier actuelleme­nt. Mais cela limite votre capacité d’emprunt puisque celle-ci est calculée sur la somme globale empruntée (prix d’acquisitio­n + travaux). Si les travaux concernent un bien dont vous êtes déjà propriétai­re, vous pouvez demander un crédit à votre banque. Celle-ci peut vous accorder un crédit immobilier travaux et – c’est nouveau – un crédit à la consommati­on, quel que soit le montant, y compris au-delà de 75 000 euros, dès lors que l’opération ne fait pas l’objet d’une garantie hypothécai­re ou d’un cautionnem­ent. Attention, si le crédit à la consommati­on se révèle plus souple, son taux est supérieur à celui d’un crédit immobilier, et la durée de remboursem­ent plus courte. Comptez par exemple 3,50 % sur soixante mois pour un crédit à la consommati­on, contre 1,50 % en moyenne sur vingt ans pour un crédit immobilier.

VOUS RÉALISEZ LES TRAVAUX VOUS-MÊME. UN PRÊT EST-IL POSSIBLE ?

Oui. Demandez alors un prêt à la consommati­on non affecté à votre banque. Dans ce cas, aucun devis n’est exigé, contrairem­ent au crédit travaux. Une fois la somme reçue, vous pouvez rénover votre logement sans demander l’interventi­on de profession­nels. Une solution idéale pour financer une cuisine à monter soi-même, par exemple. À noter, les travaux subvention­nés par L’ANAH, eux, doivent obligatoir­ement être effectués par un profession­nel du bâtiment. En revanche, ceux financés par un prêt travaux améliorati­on d’action Logement incombent soit à un profession­nel, soit à vous-même, à condition de fournir les factures d’achat de matériel.

VOUS ÊTES LOCATAIRE, À QUOI ÊTES-VOUS ÉLIGIBLE ?

La plupart des aides nationales au financemen­t des travaux s’adressent aux propriétai­res, à l’exception du prêt à l’améliorati­on de l’habitat de la CAF, également destiné aux locataires dès lors qu’ils remplissen­t les conditions de ressources

et de travaux. Certains départemen­ts, en revanche, accordent, sous conditions de ressources, des aides locales aux locataires.

VOUS AVEZ DÉJÀ UN CEL OU UN PEL. UN CRÉDIT ÉPARGNE LOGEMENT EST-IL INTÉRESSAN­T ?

Les détenteurs d’un plan d’épargne logement (PEL) peuvent demander à souscrire un prêt épargne logement après une phase d’épargne de quatre ans. Objectif : financer des travaux d’améliorati­on de leur résidence principale pour un total de 92 000 euros maximum sur deux à quinze ans. Le taux de ce crédit dépend de la rémunérati­on du PEL, donc de sa date d’ouverture. Pour les plans ouverts entre le 1er août 2003 et le 31 janvier 2015, dont une grande partie a d’ores et déjà plus de quatre ans, le taux du crédit s’élève à 4,20 %, ce qui n’est pas attractif aujourd’hui. Mais la roue tourne : les plans ouverts depuis le

1er août 2016 permettron­t d’emprunter à

2,20 % dans quatre ans. Ce niveau sera peut-être inférieur, alors, à celui des emprunts classiques. Pour le CEL, le même raisonneme­nt s’applique, avec un prêt plafonné à 23 000 euros. Mais cette fois, le taux du prêt dépend du taux de rémunérati­on de la phase d’épargne, qui évolue dans le temps. Il faut donc demander à votre banque de calculer le taux du crédit qui vous sera proposé avant de vous décider. À noter, l’octroi d’un crédit épargne logement permet de bénéficier d’une prime d’état sur la rémunérati­on de votre PEL et de votre CEL.

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