MA_CONCLUSION
La loi Pacte manque de subtilité : certes, la création d’entreprise est encouragée, mais peut-être trop. En particulier, il ne faut pas minimiser le besoin de formation des créateurs. Chez beaucoup d’autoentrepreneurs, l’absence totale de toute notion de gestion est alarmante. Président de la FEDAE (Fédération nationale micro-entrepreneurs et auto-entrepreneurs)
La création d’entreprise est encouragée, mais sans garde-fous
L’instauration d’un guichet unique électronique pour simplifier la création d’entreprise, c’est un serpent de mer !
Le vrai sujet, ce n’est pas l’outil, c’est tout ce qu’on simplifie derrière. On pourra avoir un beau portail, s’il faut toujours fournir 15 pièces différentes (attestation de domicile, de non-condamnation, de non-radiation, etc.), cela ne changera rien.
En revanche, la création d’une procédure de rétablissement professionnel pour les très petites entreprises sans salariés est une très bonne chose. C’est une seconde chance pour les entrepreneurs, dans un pays où l’échec est mal vu, et une occasion pour eux de rebondir. Les auto-entrepreneurs ont été entendus sur deux sujets : la suppression du stage obligatoire de 5 jours à la chambre des métiers pour les futurs artisans ; la fin de l’obligation de détenir un compte bancaire dédié au-dessous de 5 000 € de chiffre d’affaires annuel.
Mais ces deux mesures ne nous satisfont pas complètement. Il aurait fallu garder le stage, mais réduit à une journée consacrée aux spécificités de l’activité artisanale. Et maintenir un compte dédié, mais en obligeant les banques à ouvrir un compte personnel plutôt que professionnel, trop coûteux.