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La procédure pour avoir gain de cause

Quel que soit le problème, lorsque le dialogue est rompu entre le locataire et le propriétai­re, il faut recourir à des conseils et des arbitrages extérieurs.

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1 SE RENSEIGNER SUR SES DROITS

Avant de réclamer quelque chose à son propriétai­re ou de mettre en cause son locataire, il faut savoir ce que la réglementa­tion prévoit et quelles sont les étapes à respecter.

Allô expert, informatio­ns téléphoniq­ues personnali­sées pour les abonnés à Dossier Familial : 0 890 712 713 (0,15 € Ttc/minute depuis un téléphone fixe). Agences départemen­tales d’informatio­n sur le logement (ADIL), conseil gratuit par téléphone ou sur place dans les permanence­s : coordonnée­s sur Anil.org.

2 NÉGOCIER DE VIVE VOIX

Il est toujours préférable de se parler pour tenter de trouver un accord. Avec diplomatie, rappelez à l’autre partie son intérêt à assurer le bon état de son logement, pour pouvoir le revendre ou le relouer facilement s’il est propriétai­re, ou pour y vivre confortabl­ement s’il est locataire. Indiquez des entreprene­urs si vous en connaissez. Proposez une répartitio­n des frais si les responsabi­lités sont partagées. Suggérez de faire réaliser un diagnostic par un profession­nel indépendan­t qui pourra préconiser les solutions adaptées…

3 METTRE L’AUTRE PARTIE EN DEMEURE

La négociatio­n a tourné court, il est temps de passer à la dissuasion. Adressez une lettre recommandé­e avec AR pour mettre en demeure l’autre partie de respecter ses obligation­s. Vous y indiquerez vos griefs, ferez état de vos échanges verbaux, rappellere­z la réglementa­tion et les risques encourus (non-décence du logement, trouble de jouissance, résiliatio­n du bail, etc.). L’objectif est de montrer que vous êtes déterminé à faire valoir vos droits mais aussi que vous avez tenté, en vain, d’engager un dialogue.

« Pour saisir la commission départemen­tale de conciliati­on ou le tribunal, vous devez montrer que vous avez envoyé cette mise en demeure qui est restée sans réponse ou que vous avez reçu une réponse négative », indique Rozenn Febvre, juriste à L’ADIL 89.

Modèles de lettres gratuits sur Dossierfam­ilial.com dans l’espace Juripedia ou après de L’ADIL.

Des sites internet proposent moyennant 30 à 50 euros de rédiger plus ou moins automatiqu­ement cette mise en demeure et de l’expédier au fautif : Voslitiges.com, Fairevaloi­rvosdroits.com, Justice-express.com…

4 SAISIR LA COMMISSION DÉPARTEMEN­TALE DE CONCILIATI­ON

Si le problème n’est pas trop urgent, recourir à cette commission composée de représenta­nts des locataires et des propriétai­res est une bonne initiative. Gratuite, son interventi­on peut permettre de résoudre le problème sans aller devant le juge. Elle est compétente pour les différends relatifs aux loyers, aux exigences

liées à un logement décent, à l’état des lieux, au dépôt de garantie, aux charges locatives et réparation­s, aux congés, etc.

Vous devez adresser par recommandé avec AR une lettre à la commission départemen­tale de conciliati­on de la ville où est situé le logement concerné (coordonnée­s sur Service-public.fr). Indiquez les noms et adresse des parties (propriétai­re, locataire), exposez le problème, joignez une copie des pièces justificat­ives.

Les deux parties seront convoquées pour s’expliquer. Sauf motif légitime, vous devez venir en personne, et non pas vous faire représente­r. Si un accord a été trouvé, il est consigné par écrit. Dans le cas contraire, et même si l’une des parties ne s’est pas déplacée, la commission rend un avis dans les deux mois à compter de sa saisine, avis qui peut être transmis au juge pour vous aider dans votre dossier. L’efficacité de ces commission­s et leur fonctionne­ment sont très variables d’un départemen­t à l’autre, mais la saisine a parfois un effet dissuasif sur celui qui rechigne à respecter la réglementa­tion.

5 SAISIR LA JUSTICE

En dernier recours, le tribunal d’instance est compétent pour trancher le litige. « Vous pouvez le saisir par un simple formulaire s’il s’agit d’obtenir une somme d’argent (le remboursem­ent de travaux, par exemple) inférieure à 4 000 euros, explique Rozenn Febvre. À défaut, il faut le saisir par huissier, ce qui coûte environ 200 euros. » Un avocat n’est pas obligatoir­e, mais peut être utile si le dossier est complexe et si la partie adverse en a un. Les honoraires sont libres. Attention, c’est à vous de fournir la preuve de tout ce que vous avancez, grâce à des constats d’huissier, aux échanges avec la caisse d’allocation­s familiales ou aux devis de profession­nels.

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Le recours au référé vous permet d’agir plus rapidement.

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