Porter Plainte
Déposez votre plainte auprès de la gendarmerie ou du commissariat. S’il n’y a pas flagrance ou urgence, envoyez une copie de la plainte au procureur de la République du tribunal de grande instance dont vous dépendez. Car, si vous voulez déposer une plainte avec constitution de partie civile (c’est-à-dire faire en sorte qu’un juge d’instruction soit saisi et enquête sur les faits que vous dénoncez), vous devez avoir la preuve que le procureur l’a bien reçue. De plus, cela permet de signifier à l’auteur de l’infraction que vous voulez taper fort et que vous ne le lâcherez pas. Une façon, aussi, de faire cesser les violences. Idéalement, faites-vous accompagner pour toutes vos démarches. « D’ailleurs, estime Marie-hélène Fabiani, avocate à la cour, avec le Conseil national des barreaux, nous souhaiterions que, à l’instar des suspects qui reçoivent l’assistance d’un avocat dès la première heure de garde à vue, la victime de violence ait également l’aide d’un avocat de permanence, lors de son dépôt de plainte au commissariat. En effet, même si les officiers de police judiciaire ont été formés pour recevoir les victimes, ils doivent mener une enquête. Dans ce cadre, ils peuvent poser des questions dérangeantes, voire violentes, à des victimes bouleversées qui ont l’impression que leur parole est remise en doute. Le soutien d’un avocat prendrait alors tout son sens. »