L’ACTUALITÉ QUI VOUS CONCERNE
Le 23 octobre, le gouvernement a présenté des mesures visant à soutenir les aidants d’un proche en perte d’autonomie. Les voici détaillées par objectif.
ROMPRE L’ISOLEMENT
Un numéro de téléphone national de soutien des proches aidants doit être mis en place en 2020 afin de leur assurer un premier niveau d’information. Pour les orienter vers les aides disponibles, un réseau de lieux d’accueil labellisés et une plateforme numérique « Je réponds aux aidants » seront créées en 2020 et d’ici à 2022. Des offres d’accompagnement par des professionnels et des pairs seront déployées : soutien psychologique, sensibilisation et formation.
OUVRIR DE NOUVEAUX DROITS
Dès janvier 2020, le congé de proche aidant pourra être pris tout de suite à l’arrivée en entreprise, sans attendre un an d’ancienneté. À compter d’octobre 2020, il sera indemnisé à hauteur de 43 euros par jour pour les personnes vivant en couple (52 €/ jour pour une personne seule), comme L’AJPP. Il sera pris en compte automatiquement au titre des droits à la retraite, mais il ne compte plus dans le calcul des droits au chômage, pour éviter une baisse des allocations.
CONCILIER VIE PERSONNELLE ET VIE PROFESSIONNELLE
Le congé de présence parentale (tout en bénéficiant de L’AJPP) pourra être pris par demijournées, au plus tard le 30 septembre 2020. L’expérience acquise en tant que proche aidant sera reconnue à compter de 2021 pour ceux qui ont dû arrêter de travailler pendant longtemps.
ACCROÎTRE LES SOLUTIONS DE RÉPIT
L’accueil temporaire de la personne dépendante dans
un établissement, qui existe aujourd’hui de façon ponctuelle sur le territoire, sera développé dans toute la France, en doublant le nombre d’aidants soutenus d’ici à 2022. Dès
2022, le relayage à domicile sera généralisé. Par ailleurs, le passage complémentaire devant la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour bénéficier d’une orientation vers une structure de répit sera supprimé par décret début 2020.
PRÉSERVER LA SANTÉ DES AIDANTS
Les professionnels de santé ou d’accompagnement devront acquérir un « réflexe » de repérage des difficultés de santé (physique et psychologique) des proches aidants. De plus, le rôle de proche aidant sera mentionné dans le dossier médical partagé en 2020.