Olivier ROZENFELD
Le PER peut être plus intéressant que l’assurance-vie
Président de Fidroit
Les versements réalisés sur le PER sont déductibles du revenu imposable. L’effet de levier est considérable pour les ménages lourdement taxés. Un contribuable imposé dans la tranche à 30 % de l’impôt sur le revenu peut placer, à budget égal, 30 % de plus sur le PER que sur un contrat d’assurance-vie, puisqu’il va engranger une économie d’impôt équivalente. Ce sont donc 30 % de plus qui vont fructifier pendant les années qui le séparent de la retraite et, autre avantage, sans subir les prélèvements sociaux car le capital versé en est exonéré. Certes, les sommes versées sur ce plan seront soumises à l’impôt sur le revenu le jour où le souscripteur les retirera de son PER. Mais à ce moment-là, il est probable que, ses revenus ayant diminué avec le passage à la retraite, il sera moins lourdement fiscalisé que durant sa vie active. C’est très différent de l’assurance-vie où, en revanche, seuls les gains sont taxés en cas de retrait (le capital versé est, lui, toujours exonéré). Néanmoins, pour les contribuables qui paient 30 % ou plus d’impôt, à l’arrivée, les calculs montrent que, sur dix ou vingt ans, un PER est en général plus efficace qu’un contrat d’assurance-vie pour préparer la retraite. Enfin, si le PER a pris la forme d’un contrat d’assurance, il offre aussi en cas de décès des avantages successoraux, mais un peu moins généreux que ceux de l’assurance-vie, en particulier en cas de décès après 70 ans.