Les solutions pour sortir du fioul
Parce qu’il compte parmi les moyens de chauffage les plus polluants, le fioul est dans le collimateur du gouvernement qui souhaite sa disparition d’ici à dix ans. Mais par quoi le remplacer ?
Calculs réalisés par rapport à une vieille chaudière fioul consommant 2 600 €/an, pour quatre personnes dans une maison de 120 m2 des années 1970, en Île-de-france.
UNE CHAUDIÈRE À GRANULÉS DE BOIS
ÉCONOMIE 1 300 € IMPACT − 7331 kg CO2
C’est le combustible le plus écologique
et le moins onéreux. « Cela compense le coût élevé de ces chaudières : 18 500 euros en moyenne, installation et silo de stockage compris, précise Florence Proharam, ingénieure biomasse énergie, qualité de l’air à l’ademe. En contrepartie, elles offrent un rendement énergétique qui s’échelonne de 94 % à 105 %. » C’est-à-dire qu’elles dégagent une énergie utile pour la chauffe quasiment équivalente à la quantité d’énergie consommée pour la produire.
UNE POMPE À CHALEUR (PAC) AIR/EAU
ÉCONOMIE 900 € IMPACT − 7 353 kg CO2
Une PAC puise les calories dans l’air extérieur pour les injecter dans le circuit de chauffage.
« Elle travaille à basse température et produit une chaleur douce, ce qui nécessitera peut-être des radiateurs plus grands, prévient Anne Lefranc, animatrice de secteur, service
Bâtiment de l’ademe. Son coût est élevé : entre 12 000 et 15 000 euros. Mais le rendement est excellent : de 180 à 200 %. »
UNE CHAUDIÈRE GAZ À CONDENSATION
ÉCONOMIE 800 € IMPACT − 3848 kg CO2
« Elle est indiquée pour les petits budgets avec un prix moyen de 5 000 euros, installation comprise », explique Anne Lefranc. Et offre un bon rendement énergétique saisonnier,
entre 90 et 93 %. « Par ailleurs, le gaz reste bon marché et va devenir de plus en plus vert grâce à la méthanisation. » Infos complémentaires aa Pour vous renseigner sur les aides financières auxquelles vous pourrez prétendre cette année, lire pages 36 à 39.