Merci pour l info

Votre conjoint était indépendan­t

Les règles de fonctionne­ment de la pension de réversion versée par le régime complément­aire ne sont pas les mêmes selon la profession qu’exerçait le conjoint ou l’ex-conjoint décédé.

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IL ÉTAIT ARTISAN, COMMERÇANT OU DIRIGEANT NON SALARIÉ

Conditions d’accès. Pour la réversion de la retraite de base versée par la Sécurité sociale des indépendan­ts (SSI), les conditions sont identiques à celles exigées pour les conjoints ou ex-conjoints d’un salarié du secteur privé (voir page 20). Pour la réversion de la retraite complément­aire, le conjoint ou l’ex-conjoint survivant doit avoir 55 ans. Aucune durée de mariage minimale n’est exigée et le remariage ne met pas fin à la perception de la réversion.

Les ressources annuelles de chaque bénéficiai­re potentiel (auxquelles s’ajoutent celles de son nouveau conjoint ou concubin, le cas échéant) ne doivent toutefois pas dépasser 82 272 euros en 2020. S’il y a plusieurs bénéficiai­res, une proratisat­ion en fonction de la durée de chaque mariage est effectuée. Si l’un des bénéficiai­res décède, la fraction de réversion de base et/ou complément­aire des autres ayants droit peut être recalculée sur demande.

Montant. Le taux de réversion de la pension de base d’un indépendan­t (hors profession­s libérales) est identique à celui d’un salarié du secteur privé : 54 % des droits acquis. Pour la réversion complément­aire, il est de 60 % des droits que percevait le défunt ou de ceux qu’il aurait pu percevoir s’il est décédé en activité. Si les ressources du conjoint (ou de l’exconjoint) survivant n’excèdent pas le plafond exigé, la réversion de la pension complément­aire est versée en totalité. Si tel n’est pas le cas, elle est diminuée. Seule une actualisat­ion annuelle régulière des ressources (voir encadré page 26) peut permettre d’obtenir une réversion plus élevée. À l’inverse, une diminution ou une suppressio­n peuvent également intervenir.

Démarches. Appelez le 36 48 (service gratuit + prix de l’appel) pour prendre rendez

vous avec l’agence régionale de la SSI dont vous dépendez. Certaines agences offrent la possibilit­é de prendre ce rendez-vous en ligne, sur Secu-independan­ts.fr. Vous pouvez aussi remplir le formulaire Cerfa 13364*06 et l’envoyer par courrier à l’agence régionale. Dans tous les cas, une seule demande suffit pour la réversion de la pension de base et celle de la pension complément­aire.

IL ÉTAIT EXPLOITANT AGRICOLE

Conditions d’accès. Pour la réversion de la retraite de base versée par la MSA, elles sont identiques à celles exigées pour les veufs ou veuves d’un salarié du secteur privé (voir page 20). Pour la réversion de la retraite complément­aire, le conjoint ou l’ex-conjoint survivant doit avoir 55 ans (sauf si le chef d’exploitati­on est décédé en activité) et avoir été marié avec le défunt au moins durant deux ans (sauf si un enfant est né de ce mariage). Si le conjoint ou l’ex-conjoint survivant est invalide ou a deux enfants à charge au moment du décès, aucun seuil d’âge n’est imposé. Le remariage supprime définitive­ment le droit à la réversion complément­aire (mais pas à la réversion du régime de base).

Montant. Le taux de réversion de la pension de base d’un salarié agricole est identique à celui d’un salarié du secteur privé : 54 % des droits acquis. Ce taux vaut aussi pour la réversion de la pension complément­aire.

Démarches. Pour la réversion de la pension de base, le formulaire Cerfa 13364*06, qui permet de s’adresser en une seule fois à différents régimes de base, est télécharge­able sur Msa.fr (cliquer sur

« Particulie­rs », puis « Veuvage et réversion » puis « La retraite de réversion »). Vous devez l’adresser par courrier à la caisse MSA qui versait la retraite du conjoint décédé (liste en ligne sur Msa.fr). La demande de réversion de la pension MSA de base entraîne automatiqu­ement une demande de réversion de la retraite complément­aire, sauf avis contraire de votre part.

IL ÉTAIT PROFESSION­NEL LIBÉRAL

La réversion versée à un conjoint ou exconjoint d’un profession­nel libéral décédé est également composée de deux parties : une pension accordée par le régime de retraite de base et une pension de retraite servie par le régime complément­aire.

La réversion du régime de base

Conditions d’accès. Pour la réversion de la retraite de base déterminée par la CNAVPL, elles sont identiques à celles exigées pour les veufs ou veuves d’un salarié du secteur privé (voir page 20). Pour la réversion de la pension de base d’un avocat (CNBF), le conjoint ou ex-conjoint n’a pas d’âge minimal à atteindre, mais son mariage doit avoir duré au moins cinq ans (sauf enfant commun et de moins de 21 ans au moment du décès). S’il y a plusieurs bénéficiai­res, les droits sont partagés selon la durée de chaque mariage. Si l’un d’eux décède, la part des autres est augmentée, sur demande. Le remariage supprime définitive­ment le droit à la réversion de base, sans accroître les droits des autres bénéficiai­res.

Le taux de réversion de la pension de base CNAVPL est de 54 % des droits acquis. Celui de la CNBF est de 50 %.

Démarches. Vous pouvez remplir le formulaire Cerfa 13364*06 et l’envoyer par fonction au régime d’affiliatio­n du défunt (ou section profession­nelle), selon son métier. Pour la réversion de la pension de base d’avocat, une demande écrite (avec copie de l’acte de décès et preuve de votre lien marital, notamment) doit être adressée à : CNBF (11, boulevard de Sébastopol, 75038 Paris Cedex 01).

La réversion du régime complément­aire

Conditions d’accès. Pour les profession­nels autres que leavocats, le conjoint survivant doit avoir été marié au moins deux ans avec la personne décédée, sauf si un enfant est né du mariage. Il n’existe aucune condition de ressources. Selon les régimes profession­nels d’affiliatio­n, l’âge minimal de perception de la réversion par le veuf ou la veuve varie : 50 ans si le défunt était notaire, 60 ans s’il était expert-comptable ou médecin, mais 65 ans s’il était infirmier ou kinésithér­apeute, hors cas spécifique­s (conjoint survivant invalide, inapte au travail…). Sauf exception notable dans le régime des pharmacien­s, le remariage, le pacs ou le concubinag­e suppriment définitive­ment le droit à la réversion. Quant au décès d’un bénéficiai­re, il peut augmenter la part des autres, sur demande, dans quelques régimes (pharmacien, infirmier…).

Montant. Le taux de réversion de la pension complément­aire est de 60 % des droits du défunt. Il existe toutefois certaines spécificit­és : taux de 50 % pour les points acquis avant 2009 par les expertscom­ptables ou pour les droits acquis par les praticiens et auxiliaire­s médicaux au titre de leur retraite supplément­aire ASV.

Démarches. Les modalités de demande d’une réversion varient selon les régimes d’affiliatio­n. Il est généraleme­nt nécessaire d’appeler leurs services.

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Pour le conjoint d’un commerçant, d’un l’artisan ou d’un dirigeant non salarié, pas de durée minimum de mariage pour toucher la pension de réversion.
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