FAIRE LES BONS CHOIX
FAIRE LE TRI DANS SA GARDE-ROBE, IDENTIFIER LES PIÈCES QU’ON NE PORTE PLUS, LES CÉDER ET SE RÉÉQUIPER EN SECONDE MAIN… DIFFÉRENTES SOLUTIONS PERMETTENT DE MÉNAGER À LA FOIS SON BUDGET ET LA PLANÈTE.
Les meilleurs plans pour vendre et acheter des vêtements d’occasion
OPTER POUR UN SITE SPÉCIALISÉ
Pour vendre vos vêtements, chaussures et accessoires, internet s’est imposé. Des sites publient vos petites annonces accompagnées de photos et d’un descriptif de chaque produit. Préférez les plateformes spécialisées dans la mode : Comme un camion, Vestiaire Collective, Videdressing, Vinted…
Les produits y sont plus finement répertoriés (par marque, taille, couleur, matière) que sur des sites généralistes comme ebay, Leboncoin, Rakuten…
Tous les sites ne fonctionnent pas de la même façon. Certains se contentent de publier les annonces et de mettre en contact vendeurs et acheteurs qui, ensuite, se débrouillent entre eux (paiement, livraison). D’autres agissent comme un intermédiaire de confiance. Ils sécurisent le paiement en s’assurant que la livraison a été effectuée conformément à l’offre et en reversant l’argent au vendeur dans un portefeuille en ligne. Ailleurs, on assure la livraison (édition du bordereau d’envoi selon l’opérateur choisi). Là, on vérifie que la pièce en ligne n’est pas une contrefaçon, une pratique fréquente dans le domaine des marques de luxe et de sport. Comment ? Videdressing authentifie le produit grâce à des photos de détails (étiquette, coutures, facture d’origine). Vestiaire Collective et Collector Square reçoivent les produits pour les contrôler, avant de les délivrer à l’acheteur. Collector Square, spécialisé dans la maroquinerie et les bijoux de valeur, propose même une assurance couvrant sa responsabilité, de l’enlèvement chez le vendeur à sa réception par l’acheteur.
Le + pour le vendeur : il bénéficie d’une meilleure rentabilité qu’en déposant son vêtement dans un magasin, même si le site perçoit une commission.
Le + pour l’acheteur: il dispose d’un choix très vaste d’articles, mais il doit se méfier des éventuels droits de douane à sa charge si le produit provient d’un pays hors de l’union européenne (renseignements sur Douane.gouv.fr et au 0811 20 44 44).
RECOURIR AU PROFESSIONNEL D’UN DÉPÔT-VENTE
Si vous n’avez pas envie de tout brader rapidement, les dépôts-ventes sont un bon moyen de céder vos pièces inutilisées. Triez les vêtements selon le style de la boutique : classique, branché, femme, enfant, homme… et confiez vos pièces. « Elles doivent être en bon état, propres, de saison. Si le commerçant en refuse certaines, ne vous vexez pas, il ne prend que ce qu’il sait pouvoir écouler facilement. C’est une garantie pour vous de vendre, et pour l’acheteur final de trouver des produits de qualité », explique Lili du dépôt-vente Lili Rose, à Grenoble. Les pièces ne seront payées au dépositaire qu’une fois qu’elles auront trouvé preneur, parfois avec une petite ristourne si elles ont un peu trop traîné en boutique.
Le prix de vente est généralement divisé en deux : 50 % pour le magasin et 50 % pour le vendeur initial.
Le + pour le vendeur : il n’a pas à affronter un acheteur tatillon. De plus, il n’a aucun rapport d’argent avec lui. Mais ce service à un coût puisqu’il partage le bénéfice avec le dépôt-vente.
Le + pour l’acheteur : il a accès à des pièces triées, vérifiées (non contrefaites, propres, sans trous de mite, etc.), à un prix de 50 à parfois plus de 75 % au-dessous de celui du neuf, fixé par un professionnel.
FRÉQUENTER UNE FRIPERIE ÉTHIQUE ET SOLIDAIRE
Vous pouvez donner vêtements et accessoires de mode aux dressings éthiques et solidaires (Croix-rouge, Emmaüs, Oxfam, Secours catholique…), mais n’en attendez aucun profit. Certes, ces organismes réservent une partie des dons pour dépanner les personnes en difficulté, mais ils revendent aussi, souvent les meilleures pièces, à petits prix dans leurs boutiques de plus en plus coquettes. « C’est le problème, plaisante Marie, de Paris. Quand je vais déposer des habits ou accessoires de mode à la Croix-rouge, d’un côté, je me débarrasse de ce qui encombre mon armoire, mais de l’autre, j’achète des pièces pour une poignée d’euros et je la remplis à nouveau. »
Le + pour l’acheteur : il pourra tomber sur de belles affaires tout en faisant lui aussi une bonne action. Ses dépenses serviront à faire vivre l’association, à réinsérer des travailleurs…
PROFITER D’UN VIDEGRENIERS
Les vide-greniers qui fleurissent dans les quartiers donnent l’occasion aux particuliers de louer un stand (entre 9 et 30 euros pour 3 m2, la surface minimale nécessaire) et d’exposer ce dont ils n’ont plus besoin.
« Je présente les vêtements sur un portant, ça les met davantage en valeur qu’en vrac sur une planche et des tréteaux. Si c’est une belle pièce, je la dispose sur un buste de mannequin. Mais attendez-vous à un marchandage sévère. Les chineurs des vide-greniers discutent quasiment toujours les prix, c’est le jeu, et beaucoup ne sont pas prêts à débourser plus de 5 euros par pièce », constate Mona, habituée des videgreniers, à Paris.
Le + pour le vendeur : une fois la location de l’espace déduite, le bénéfice lui revient en totalité, mais l’opération ne sera intéressante que s’il parvient à écouler un gros stock en une journée.
Le + pour l’acheteur : il fera de belles affaires en marchandant et en faisant preuve de patience car il faut beaucoup fouiller pour trouver son bonheur.