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Frank ROSENTHAL

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Consultant spécialist­e de la consommati­on

En France, la réglementa­tion est trop restrictiv­e

Les décisions récentes des tribunaux ne vont pas dans ce sens. Les grandes enseignes qui avaient tenté d’ouvrir des magasins avec du personnel la nuit doivent y renoncer. C’est regrettabl­e, car tout ce qui entrave la vie du commerce de proximité favorise le e-commerce. Sur internet, les magasins sont ouverts jour et nuit. Amazon, qui veut se développer dans l’offre des produits alimentair­es, se frotte les mains avec les restrictio­ns sur le travail de nuit dans les supermarch­és, car les consommate­urs pourront bientôt remplir leur réfrigérat­eur grâce à son site et se faire livrer, alors que le magasin en bas de chez eux sera fermé. Aux États-unis, de nombreux magasins sont ouverts 24 heures sur 24, mais pas tous car l’ouverture la nuit n’est pas rentable partout. Il faut qu’il y ait des clients ! En Italie, à Milan, Carrefour en a fait l’expérience, et le test a été concluant. Le trafic des magasins a augmenté, et cela a fidélisé les clients qui apprécient ce service. En France, la réglementa­tion est plus restrictiv­e.

Les magasins ne peuvent ouvrir qu’en mode dégradé, avec une caisse automatiqu­e, sans rayons boucherie ou poissonner­ie, par exemple, faute de pouvoir employer du personnel. Cela décourage les clients qui aiment pouvoir choisir le mode d’encaisseme­nt, certains d’entre eux n’appréciant pas les caisses automatiqu­es, et avoir accès à tous les produits.

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