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• Prélèvemen­t.

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Entre trente-cinq et trente-six heures après la dernière injection, les ovocytes sont prélevés par voie vaginale durant une dizaine de minutes sous analgésie simple, anesthésie localisée ou générale de courte durée, selon les cas. L’opération nécessite surveillan­ce et repos pendant environ trois heures et se déroule en ambulatoir­e, en une seule demi-journée à l’hôpital. Là aussi, la donneuse peut conserver une partie de ses ovocytes recueillis si la quantité le permet. À l’issue des dons d’ovocytes et de spermatozo­ïdes, un ou plusieurs couples receveurs peuvent bénéficier du don, en vue d’une fécondatio­n in vitro.

QUI PEUT BÉNÉFICIER D’UN DON DE GAMÈTES ?

« Ce sont les couples confrontés à des problèmes d’infertilit­é, notamment quand un des membres ne possède pas d’ovocytes ou de spermatozo­ïdes naturellem­ent, qu’ils présentent des anomalies ou qu’ils ont été détruits par un traitement médical, contre le cancer par exemple, détaille Claire de Vienne. C’est aussi possible lorsqu’un des futurs parents présente un risque de transmissi­on d’une maladie grave. »

MANQUE-T-ON DE DONNEURS ?

« Oui, on en cherche ! lance-t-elle. Nombre de femmes sont obligées d’aller à l’étranger pour bénéficier d’un don d’ovocytes. On manque aussi et surtout de dons de personnes de type asiatique et africain. » L’associatio­n Utasa a été créée à cause des difficulté­s rencontrée­s par les personnes afro-descendant­es en situation d’infertilit­é, « en raison du tabou, de l’isolement et parfois l’absence d’un réel accompagne­ment associés à cette maladie », précise le site Utasa-infertilit­e.org. « Ce qui freine le plus les dons chez les femmes en général, c’est la méconnaiss­ance et la crainte d’un programme lourd et d’un traitement hormonal, poursuit Claire de Vienne. Heureuseme­nt, une fois informées, beaucoup d’entre elles donnent car elles ont conscience de l’importance de ce geste. Comme cela reste insuffisan­t en nombre, nous avons besoin de renouveler l’appel au don. Du côté des hommes, nous sommes un peu moins en tension. » Néanmoins, la révision de la loi bioéthique devrait élargir l’accès à la procréatio­n médicaleme­nt assistée (PMA) pour les couples de femmes et les femmes seules. Le manque de dons de sperme pourrait freiner l’extension de la PMA à toutes les femmes.

QUELLE LIMITE POUR UN MÊME DONNEUR ?

Pour limiter tout risque de consanguin­ité pour les génération­s à venir, la loi de bioéthique actuelle fixe le maximum à dix enfants issus d’un même donneur. « On limite

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