SYSTÈME D VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES
Avec la crise du coronavirus, mes revenus ont beaucoup baissé. Mon conseiller bancaire peut-il m’accorder une diminution, voire la suspension des mensualités de mon crédit immobilier? NOS EXPERTS VOUS RÉPONDENT ET VOUS APPORTENT DES PRÉCISIONS SUR UNE PRO
- Une banque peut-elle diminuer ou suspendre des remboursements de crédit immobilier ? - Quelles autres solutions qu’une caution bancaire pour une location étudiante ? - Peut-on organiser un apéritif sur son lieu de travail ? - Faire un barbecue sur son balcon, est-ce possible ? - Que doit faire un automobiliste que son assureur ne veut plus couvrir ?
Oui, si votre prêt est modulable,
comme plus de 90 % des prêts en cours. Cela signifie que, sur votre demande, les échéances peuvent être modifiées à la hausse ou à la baisse, ou même suspendues, sous réserve de remplir les conditions prévues au contrat. Il faut notamment que le prêt ait plus de deux ans puisque la modulation comme la suspension sont soumises à un délai de carence, généralement fixé à vingtquatre mois de remboursement. Toutefois, les modifications souhaitées ne seront possibles que pour une courte durée, de deux à six mois, parfois douze mois.
Nous recommandons toujours aux emprunteurs une modulation des échéances plutôt qu’une suspension,
de l’ordre de 20 ou 30 %. Ces proportions correspondent d’ailleurs à la baisse des revenus subie par les emprunteurs placés en chômage partiel. L’ajustement n’aura qu’un impact modéré sur le coût final du crédit puisque la part des intérêts non payés et reportés n’est pas conséquente. La modulation se met en place très facilement. Un simple courriel ou appel à votre conseiller bancaire suffit aujourd’hui.
Si vous demandez une suspension des échéances,
vous devrez vous justifier et l’opération sera plus coûteuse. Car des frais peuvent vous être facturés pour l’édition d’un nouveau tableau d’amortissement. De plus, les intérêts reportés seront plus importants que pour une simple modulation. Le coût final du crédit s’en trouvera augmenté sensiblement.
La suspension est donc à réserver aux situations financières préoccupantes,
comme celles des artisans, commerçants, restaurateurs, totalement privés de revenus pendant la période du confinement. Seule l’assurance décès et invalidité sera due.