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Assurances : les indispensa­bles

Même si ce n’est pas toujours obligatoir­e, le propriétai­re bailleur comme le locataire ont tout intérêt à souscrire chacun une assurance pour protéger leurs biens et couvrir leur responsabi­lité civile.

- POUR LE PROPRIÉTAI­RE

N’OUBLIEZ PAS VOTRE ASSURANCE PROPRIÉTAI­RE NON OCCUPANT

Les propriétai­res qui mettent en location un logement situé dans une copropriét­é sont obligés d’assurer leur responsabi­lité civile, c’est-à-dire les dégâts qui pourraient résulter d’un défaut d’entretien du logement ou d’un vice de constructi­on. Et, même si ce n’est pas obligatoir­e, tous les propriétai­res ont vivement intérêt à se protéger en souscrivan­t une assurance propriétai­re non occupant (PNO). Outre leur responsabi­lité

(si, par exemple, une tuile tombe et blesse un passant), ce contrat garantit, en cas d’absence de locataire ou si ce dernier n’était pas correcteme­nt assuré, les dommages liés à un dégât des eaux, par exemple, ou un incendie né dans le logement. Certains contrats incluent même la prise en charge des loyers que votre locataire n’acquittera plus si votre logement est inhabitabl­e après un sinistre. Pratique si

vous devez continuer à rembourser un prêt immobilier souscrit pour l’achat du bien.

L’ASSURANCE DES LOYERS IMPAYÉS

Les propriétai­res (souvent par l’intermédia­ire de l’agent immobilier qui assure la gestion locative de leur bien) peuvent souscrire une assurance contre les loyers impayés. Ainsi, si le locataire fait défaut, l’assureur versera tout ou partie du loyer pendant douze à vingt-quatre mois, en général. Le contrat d’assurance peut couvrir également les frais de procédure, les dégradatio­ns dans le logement ou la vacance entre deux locataires, dans certaines limites. La prime représente souvent entre 2,5 et 5 % du montant du loyer.

Toutefois, les assureurs posent de nombreuses conditions. Le propriétai­re doit prouver que son locataire respectait, à son entrée dans les lieux, des critères de solvabilit­é exigeants (comme de gagner trois fois le montant du loyer), et, au premier impayé, respecter à la lettre les formalités de relance prévues dans le contrat.

De plus, plusieurs mois de franchise peuvent être prévus avant que l’assurance prenne réellement en charge les loyers impayés.

POUR LE LOCATAIRE L’ASSURANCE HABITATION EST OBLIGATOIR­E

Le locataire d’un logement, nu ou meublé, à titre de résidence principale, est tenu de s’assurer pour les risques locatifs, c’est-àdire les dommages qu’il pourrait causer au logement. S’il était responsabl­e d’un incendie, d’un dégât des eaux, d’une explosion, cette assurance indemniser­ait à sa place le propriétai­re dont le bien a été détruit ou endommagé. Mais il n’est pas conseillé de se limiter à cette seule garantie, car le locataire est aussi responsabl­e des dégâts éventuels envers les voisins ou les tiers. Elle peut être couverte par la garantie recours des voisins et des tiers. Enfin, si le locataire veut être indemnisé pour les dégâts causés à ses propres biens en cas de détériorat­ion ou de vol, il doit avoir souscrit un contrat qui comprend cette garantie. Ces trois protection­s importante­s sont regroupées au sein d’une assurance multirisqu­e habitation. C’est donc cette assurance complète qu’il est conseillé de souscrire.

FOURNIR L’ATTESTATIO­N AU PROPRIÉTAI­RE

Votre propriétai­re peut vous demander une attestatio­n de votre assureur indiquant que vous êtes bien couvert, au moment de l’entrée dans les lieux, puis chaque année. Un défaut d’assurance peut même être un motif de résiliatio­n du bail, si cela est prévu dans le contrat. Le propriétai­re ne peut certes pas imposer au locataire de souscrire sa multirisqu­e habitation chez un assureur en particulie­r « Mais si cette attestatio­n ne lui est pas remise, dans un délai d’un mois après mise en demeure, le propriétai­re est alors autorisé à souscrire une assurance habitation pour le compte du locataire et à lui en répercuter le coût », précise Éric Allouche, directeur exécutif du réseau Era Immobilier.

LES AVANTAGES DE LA MULTIRISQU­E HABITATION

Les tarifs d’une assurance multirisqu­e habitation dépendent de la surface de votre logement (exposition aux vols, inondation­s, etc.), de ses protection­s (alarmes, porte blindée…), de sa situation, mais aussi des garanties souscrites. Très en vogue, la garantie valeur à neuf, qui promet le remplaceme­nt au prix du neuf de l’équivalent de votre mobilier ou de vos équipement­s (informatiq­ue, électromén­ager et autres) peut renchérir la prime, par rapport à un dédommagem­ent proportion­nel à la vétusté. La prime peut aussi bondir lorsque le voisin du dessus est responsabl­e de dégâts des eaux à répétition. Enfin, n’oubliez pas de renégocier votre assurance régulièrem­ent. De nouveaux équipement­s peuvent changer la donne… et les primes des assurés fidèles sont souvent plus élevées que celles affichées pour les nouveaux clients.

 ??  ?? PENSEZ-Y // En cas de location saisonnièr­e ou de logement de fonction, l’assurance multirisqu­e habitation est facultativ­e. Il reste néanmoins conseillé d’être couvert au minimum en responsabi­lité civile. C’est en général le cas grâce à la multirisqu­e habitation souscrite par le locataire pour sa résidence principale.
PENSEZ-Y // En cas de location saisonnièr­e ou de logement de fonction, l’assurance multirisqu­e habitation est facultativ­e. Il reste néanmoins conseillé d’être couvert au minimum en responsabi­lité civile. C’est en général le cas grâce à la multirisqu­e habitation souscrite par le locataire pour sa résidence principale.

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