Merci pour l info

Attendez le plus tard possible pour racheter des trimestres

Le rachat est moins cher quand on est jeune. Tentant, mais souvent, c’est un mauvais calcul...

- Par Nathalie Cheysson-Kaplan

Si vous partez en retraite avant vos 67 ans, vous ne pourrez percevoir votre retraite à taux plein que si vous réunissez la durée d’assurance requise pour y prétendre. À moins de racheter des trimestres pour combler les trous et majorer artificiel­lement votre durée d’assurance. Vous pouvez racheter jusqu’à 12 trimestres correspond­ant à des années d’études supérieure­s, à des années civiles incomplète­s ou à des années d’expatriati­on. Pour peu que vous puissiez racheter tous vos trimestres manquants, un rachat peut vous permettre de partir, dès 62 ans, avec à peu près la même retraite que celle que vous auriez eue en travaillan­t jusqu’au bout.

De bons arguments d’être tenté par un rachat

Plus vous êtes jeune, plus le barème du rachat de trimestres vous avantage. En effet, le coût du rachat de trimestres dépend de votre âge, du type de rachat (taux seul ou taux + durée d’assurance) et de la moyenne des trois dernières années de salaire ou revenu. De plus, la somme que vous consacrez à cette opération est intégralem­ent déductible de votre revenu imposable l’année du rachat. Si le timing est encore bon pour bénéficier des tarifs à prix cassés, réservés aux jeunes qui rachètent leurs stages dans les deux ans qui suivent la fin du stage et/ou leurs années d’études supérieure­s dans les dix ans qui suivent leurs études, alors la tentation de s’y prendre le plus tôt possible peut être forte.

L’avenir peut vous donner raison… ou pas

Sauf que c’est prendre un sacré pari sur l’avenir. Aujourd’hui, cette opération est intéressan­te car, avant 67 ans, le montant de votre retraite dépend en grande partie de votre durée d’assurance. Mais qu’en sera-t-il demain ? Si finalement vous partez en retraite à 67 ans, racheter des trimestres ne vous aura servi à rien. Car, à partir de cet âge, vous aurez automatiqu­ement droit au taux plein quelle que soit votre durée d’assurance. Cette opération risque même d’être catastroph­ique si vous être confronté à un coup dur à la veille de prendre votre retraite – chômage, maladie, inaptitude – car il existe des dispositif­s spécifique­s qui peuvent vous permettre d’obtenir le taux plein sans être obligé de vous lancer dans un rachat coûteux (voir pages 43 à 46). Autant de raisons pour lesquelles il est préférable d’attendre l’année qui précède votre départ en retraite pour vous lancer dans un rachat.

Newspapers in French

Newspapers from France