Vérifiez votre âge de taux plein
À quel âge pourrez-vous partir à taux plein ? Cela dépend de votre statut, de votre année de naissance… et de vos trimestres.
L’âge de taux plein, on le sait, est un des paramètres clés du système actuel des retraites : l’atteindre, c’est se garantir des pensions de retraite optimales. Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que le taux plein (qui correspond à un taux de calcul de la pension de base de 50 %) peut être obtenu à différents moments de la vie.
Pour un salarié du secteur privé, il peut être atteint :
⮊ dès 55 ans s’il est handicapé (atteint d’une incapacité permanente d’au moins 50 %) ;
⮊ dès 58 ou 60 ans s’il est éligible au dispositif « carrière longue » ;
⮊ à 62 ans (âge légal) de façon systématique s’il a été déclaré inapte au travail ou sous conditions du nombre de trimestres retraite qui varient selon les générations (voir le tableau) ;
⮊ à tout moment après l’âge légal et, s’il n’a que peu travaillé, à l’âge dit du taux plein automatique, c’est-à-dire à 67 ans.
Les libéraux moins avantagés
Peu ou prou, ces différents âges sont identiques pour les salariés du secteur agricole, les fonctionnaires (catégorie sédentaire) ou les indépendants (commerçants et artisans). Pour nombre de professionnels libéraux par contre, les choses sont plus complexes.
Les notaires, les experts-comptables, les pharmaciens doivent tenir compte de deux bornes d’âge : l’âge légal (62 ans) et l’âge de taux plein (65 ou 67 ans). Un libéral peut obtenir sa pension de base dès 62 ans, sans décote, s’il réunit le nombre de trimestres requis pour sa génération, mais il doit attendre quelques années de plus pour bénéficier de sa pension complémentaire à taux plein, même en ayant validé tous ses trimestres ! À défaut, sa retraite complémentaire subira une décote viagère :
« Ces règles amènent les libéraux à demander leurs pensions plus tard que les autres catégories d’actifs », souligne Pascale Gauthier, associée chez Novelvy Retraite.