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Ne passez pas à côté de votre contrat de retraite supplément­aire

Des milliards d’euros de pensions ne sont pas versés. Une loi du 26 février dernier veut changer les choses.

- Par Nathalie Cheysson-Kaplan

Certaines entreprise­s ont mis en place au profit de leurs salariés des contrats de retraite supplément­aire (contrats dits de « l’article 83 », notamment) alimentés par des cotisation­s obligatoir­es. Ils sont liquidable­s à partir de l’âge de la retraite sous forme de rente viagère. Or, il arrive fréquemmen­t que des salariés changent d’entreprise sans savoir que leur employeur a souscrit ce type de contrat pour eux, ou qu’ils croient, à tort, qu’ils n’ont droit à rien car ils ne sont pas restés suffisamme­nt longtemps dans l’entreprise ou parce qu’ils n’y terminent pas leur carrière. Conséquenc­e : un grand nombre de bénéficiai­res ne réclament jamais les sommes qui leur sont dues.

Les salariés seront mieux informés… fin 2022

Pour lutter contre ces contrats en déshérence, une loi du 26 février 2021

(n° 2021-219) prévoit que les renseignem­ents relatifs à ces contrats feront désormais partie des informatio­ns auxquelles les assurés auront automatiqu­ement accès via leur compte personnel de retraite. Ils devront également figurer sur le solde de tout compte que les employeurs doivent remettre à leurs salariés lorsqu’ils quittent leur entreprise.

Le problème ? La mise en place de ces nouvelles mesures ne sera effective qu’en septembre 2022.

Faites des recherches

D’ici là, tout n’est pas perdu ! Si vous souhaitez savoir si vous êtes bénéficiai­re d’un contrat de retraite supplément­aire, la première chose à faire est de rechercher dans vos papiers si vous avez conservé un bulletin d’adhésion ou de jeter un oeil sur vos anciens bulletins de salaire. Si vous avez cotisé, ces cotisation­s y figurent obligatoir­ement sur une ligne spécifique. Autre possibilit­é de retrouver la trace de votre contrat : interrogez le service des ressources humaines ou demandez à vos ex-collègues s’ils connaissen­t l’organisme auprès duquel le contrat a été souscrit.

Il ne vous restera plus qu’à lui écrire pour lui demander s’il existe un contrat à votre nom et, dans l’affirmativ­e, de vous adresser un relevé de situation de vos droits. Selon la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiqu­es),

5,4 millions de personnes seraient bénéficiai­res d’un tel contrat.

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