Les propositions dont il faut se méfier
⮊ Le bitcoin et autres cryptomonnaies. Depuis le 19 décembre 2020, un prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) doit impérativement être enregistré auprès de l’AMF pour avoir le droit de proposer la conservation, l’achat ou la vente de cryptomonnaies. « L’enregistrement AMF signifie que l’honorabilité et la compétence des dirigeants ont été vérifiées et que les plateformes respectent les procédures de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme », précise Claire Castanet. Vous devez vérifier que la personne qui souhaite vous vendre ses services est enregistrée sur une liste blanche (Amf-france.org/fr/espace-epargnants/ proteger-son-epargne/listes-blanches). « Mais cela n’exempte pas les épargnants de l’analyse des risques et de la vigilance. » Comme pour tout investissement, d’ailleurs.
⮊ Les tutoriels pour apprendre le trading. « Ces packs de soi-disant formation sont principalement destinés à des jeunes attirés par la promesse de devenir riches. Une pression est mise pour qu’ils en recrutent d’autres. Si la personne saute le pas du trading en investissant sur le Forex (le marché des changes), elle risque d’investir sur des produits hautement risqués », constate Claire Castanet. Parmi ces produits, les CFD (contracts for difference), sont des instruments financiers spéculatifs très pointus dont le démarchage est interdit. ⮊ Les biens divers. Cette désignation regroupe le vin, le whisky, le champagne, l’or, les cheptels ou les forêts. « Consultez bien la liste blanche de l’AMF pour savoir quelles offres y sont enregistrées », recommande Claire Castanet.
⮊ Le Forex. Le nombre d’arnaques liées au Forex avait fortement diminué depuis 2016, mais il a remonté en 2020, constate l’AMF dans son rapport de mai 2021.
Dès lors que vous recevez des propositions pour investir de la part d’entreprises installées en dehors de l’Espace économique européen (EEE), n’y répondez pas. Sinon, vous ne disposerez d’aucune mesure de protection, car ces entreprises ne sont pas autorisées. « Même si l’acteur est autorisé à exercer, il faut bien avoir conscience que, en moyenne, 80 % des clients perdent de l’argent sur le Forex », rappelle la directrice des épargnants et de leur protection à l’AMF.