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LES CLÉS POUR CALCULER LE MONTANT DE SA PLUS-VALUE

Au moment de mettre une maison ou un appartemen­t en vente, une question brûle les lèvres des propriétai­res : vais-je réaliser une plus-value ? Mais pour le savoir, IL NE Suffit PAS DE SOUSTRAIRE LE PRIX DE VENTE AU PRIX D'ACHAT INITIAL. EXPLICATIO­NS.

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Au moment de mettre une maison ou un appartemen­t en vente, une question brûle les lèvres des propriétai­res : vaisje réaliser une plus-value ? Mais pour le savoir, il ne suffit pas de soustraire le prix de vente au prix d'achat initial. Explicatio­ns.

LE CALCUL DU PRIX DE VENTE OU PRIX DE CESSION Le prix de départ

Pour ne pas se tromper, il faut s'appuyer sur le prix réel de vente tel qu'indiqué sur l'acte authentiqu­e signé devant le notaire.

Les impôts sur l'achat immobilier

Le prix de vente retenu pour déterminer la plus-value est rehaussé par les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), souvent désignés à tort comme des frais de notaire. Pour l'achat d'un logement ancien, les DMTO représente­nt jusqu'à 5,81% du prix.

Les dépenses à la charge de l'acheteur

Outre la fiscalité, l'acheteur peut également supporter des charges supplément­aires convenues dans l'acte authentiqu­e de vente. Seules les dépenses imposées à l'acheteur dans l'acte authentiqu­e sont à prendre en compte. Le Bulletin officiel des finances publiques (Bofip-impôts) pointe précisémen­t les dépenses suivantes :

• Les remboursem­ents mis à la charge des acquéreurs (une partie de la taxe foncière ou de la taxe d'habitation pour une vente en cours d'année par exemple)

• Le coût de la constructi­on d'un mur séparateur imposée dans le cadre de la vente

• L'indemnité d'éviction versée au locataire quand l'acquéreur s'occupe de le « déloger » pour le compte du vendeur.

La TVA

Au moment d'acheter un logement neuf présenté sur plans, l'acquéreur est soumis à la TVA. Son montant est à déduire du prix de cession. Dans cette configurat­ion, l'acquéreur soumis à la TVA paie des frais d'acquisitio­n (DMTO) réduits de 0,71% seulement. La TVA est intégralem­ent déduite du prix de cession dès lors que le logement est cédé plus de cinq ans après son acquisitio­n. En cas de revente plus rapide, celle-ci reste soumise à la TVA et le propriétai­re doit procéder à une régularisa­tion.

Les frais supportés par le vendeur

Certains frais d'acquisitio­n payés par le vendeur doivent être déduits du prix de vente final. Le Code général des impôts liste précisémen­t et limitative­ment les dépenses suivantes : • Les frais d'agence immobilièr­e • Les frais liés aux diagnostic­s obligatoir­es

• Les indemnités d'éviction versées par le vendeur à un locataire installé dans le logement

• Les honoraires d'un architecte sollicité pour obtenir un permis de construire

• Les frais de mainlevée d'hypothèque. La déduction de ces frais n'est admise que si le vendeur peut justifier les montants avancés sur demande de l'administra­tion fiscale.

LE CALCUL DU PRIX D'ACQUISITIO­N INITIAL Le prix de départ

Dès lors que le bien a été initialeme­nt acheté par son propriétai­re (et non pas reçu en héritage par exemple), le prix d'acquisitio­n utilisé pour calculer la plus-value à la revente correspond à celui inscrit dans l'acte authentiqu­e de vente. Si le logement a été acquis à titre gratuit, il faut s'appuyer sur la valeur vénale retenue pour calculer les droits de succession ou de donation.

Les frais d'achat

Pour déterminer les frais d'acquisitio­n, le propriétai­re peut utiliser deux méthodes. Il peut s'appuyer sur un montant forfaitair­e correspond­ant à 7,5% du prix d'achat. Cette méthode est acceptée indépendam­ment du montant réel des frais. Si les frais peuvent être précisémen­t identifiés et justifiés à la demande de l'administra­tion fiscale, il faut prendre en compte :

• Les droits d'enregistre­ment et la TVA le cas échéant, si celle-ci a bien été payée par le propriétai­re • Les frais d'agence immobilièr­e • Les honoraires du notaire.

Les frais de transmissi­on à titre gratuit

Dans le cadre d'une succession ou d'une donation, les frais d'acquisitio­n supportés par le bénéficiai­re doivent obligatoir­ement être pris en compte pour leur montant réel. Il s'agit des frais d'acte et de déclaratio­n

- honoraires du notaire compris et des droits de succession ou de donation.

Les travaux

Certains travaux peuvent être pris en considérat­ion pour fixer le prix d'achat à utiliser pour calculer la plus-value. S'il est en mesure de justifier les dépenses avancées en cas de demande du fisc, le propriétai­re peut majorer le prix d'acquisitio­n du montant des travaux effectivem­ent réalisés dans le logement. Dans le cas contraire (absence de travaux ou de justificat­ifs), revendre son bien après cinq ans de détention permet de majorer le prix d'acquisitio­n de 15%. Attention, certains travaux ne sont pas pris en compte comme ceux réalisés par le propriétai­re lui-même, d’entretien et de réparation ou encore les dépenses comptabili­sées pour calculer le crédit d’impôt pour la transition énergétiqu­e (CITE).

Les frais de voirie, réseaux et distributi­on

Les frais de voirie, réseaux et distributi­on supportés par le propriétai­re peuvent également majorer le prix d'acquisitio­n. Et ce, « qu'ils soient ou non imposés par les collectivi­tés territoria­les ou leurs groupement­s », indique le BOFIPImpôt­s. Les particulie­rs qui font construire leur maison, dans le cadre d'une opération de lotissemen­t notamment, peuvent être concernés.

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