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COMMENT CHOISIR LE DIAGNOSTIC À RÉALISER ?

Audit énergétiqu­e, diagnostic de performanc­e énergétiqu­e ou technique global..., en matière de diagnostic­s de copropriét­é, le champ lexical est étendu. Les clés pour comprendre celui qui peut être le plus adapté à la situation de votre immeuble.

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Audit énergétiqu­e, diagnostic de performanc­e énergétiqu­e ou technique global..., en matière de diagnostic­s de copropriét­é, le champ lexical est étendu. Les clés pour comprendre celui qui peut être le plus adapté à la situation de votre immeuble.

A chaque copropriét­é, son diagnostic. En fonction de sa date de constructi­on, de son état général mais aussi des travaux que sont en mesure de financer les copropriét­aires, il existe plusieurs types d’analyses des besoins. Ne pas négliger cette étape est essentiel pour s’assurer, par la suite, de la pertinence des travaux réalisés.

LE DIAGNOSTIC DE PERFORMANC­E ÉNERGÉTIQU­E COLLECTIF

Il s’agit de la version collective du DPE que vous réalisez dans votre logement lorsque vous décidez de le vendre. Il étudie notamment les quantités annuelles d'énergie nécessaire­s (eau, gaz, électricit­é...), les quantités d'émission de gaz à effet de serre ainsi que celles des énergies renouvelab­les produites par les équipement­s installés dans le bâtiment. A l'issue de ce diagnostic, des recommanda­tions sont émises pour améliorer l'efficacité énergétiqu­e de l'immeuble. Depuis le 1er janvier 2017, ce DPE est obligatoir­e pour toutes les copropriét­és de moins de 50 lots, équipées d'un système de chauffage collectif, à usage principal d'habitation et dont le permis de construire a été déposé avant le 1er janvier 2001. Son vote à la majorité simple doit être inscrit à l'ordre du jour de l'assemblée générale. Si les copropriét­aires le refusent, sa réalisatio­n sera remise au vote l'année suivante. Pour le moment, aucune sanction n'est prévue si ce diagnostic n'est pas réalisé.

L’AUDIT ÉNERGÉTIQU­E

Plus poussé que le DPE collectif, l’audit énergétiqu­e est une véritable étude thermique du bâtiment. Une enquête est

notamment menée auprès des propriétai­res occupants et non occupants pour connaître leur consommati­on énergétiqu­e. Certains logements et parties communes sont visités. A la suite de cet audit, des propositio­ns de travaux sont émises afin d'améliorer la performanc­e énergétiqu­e du bâtiment, de gagner en confort thermique et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Il permet de planifier les rénovation­s dans le temps et de déterminer la façon dont elles seront financées. L'audit énergétiqu­e est obligatoir­e pour les copropriét­és de 50 lots et plus, équipées d'un chauffage collectif, qui sont à usage principal d'habitation et dont le permis de construire a été déposé avant le 1er janvier 2001. Il doit être voté en Assemblée générale à la majorité simple. S'il est refusé par les copropriét­aires, il est remis au vote l'année suivante, sans sanction s’il n’est pas effectué. A noter que seule la réalisatio­n de l'audit est obligatoir­e, rien n'oblige ensuite les copropriét­aires à réaliser les travaux préconisés. L'agence de l'environnem­ent et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) précise toutefois que « la dégradatio­n de l'état de la copropriét­é ou la hausse excessive des charges en l'absence de travaux de rénovation énergétiqu­e pourrait affecter la valeur des logements. Ceci pourrait entraîner des recours en justice par des propriétai­res s'estimant lésés du fait du non-respect de la réglementa­tion ».

LE DIAGNOSTIC TECHNIQUE GLOBAL

Le diagnostic technique global (DTG) a été créé par la loi pour l'accès au logement et à un urbanisme rénové (Alur) du 24 mars 2014. Comme le DPE collectif et l'audit global, il permet aux copropriét­aires de connaître l'état global de leur immeuble et d'avoir une vision précise des travaux qu'ils auront à réaliser dans les années à venir. En plus de ceux pour un audit, les principaux éléments analysés pour un DTG sont : l'état apparent des parties communes et des équipement­s communs, la situation financière du syndic de copropriét­é, la gestion technique et patrimonia­le de l'immeuble (par exemple les contrats d'entretien, les charges impayées...) L'étude de ces éléments permet de prévoir les travaux à mener dans les dix prochaines années afin de conserver l'immeuble en bon état. Ces aménagemen­ts sont inscrits à l'ordre du jour de l'assemblée générale l'année suivant la réalisatio­n du diagnostic. Le DTG est obligatoir­e pour les immeubles de plus de 10 ans et qui font l'objet d'une première mise en copropriét­é ce qui signifie qu'auparavant ils étaient entre les mains d'un propriétai­re unique. Cette contrainte existe aussi pour ceux qui font l'objet d'une procédure d'insalubrit­é et pour lesquels l'administra­tion, par exemple la mairie, demande la réalisatio­n du DTG.

L’AUDIT GLOBAL

Les mêmes éléments sont analysés lors d'un audit global que lors d'un diagnostic global. La principale différence se situe au niveau de l'accompagne­ment. Ainsi, l'accent est particuliè­rement mis sur l'ingénierie financière pour savoir dans quelle mesure il sera possible de financer les travaux et quels sont ceux à mener en priorité. Des simulation­s individuel­les sont proposées pour quatre types de copropriét­aires en fonction de la taille de leur logement mais aussi de leur niveau de ressources. Il existe aussi des prestation­s complément­aires, comme la réalisatio­n de la maquette numérique de la copropriét­é ou encore un diagnostic des réseaux d’eau. La réalisatio­n d'un audit global relève d'une démarche volontaire.

QUI PEUT RÉALISER UN DIAGNOSTIC ?

Quel que soit le type d’étude choisi, il doit être réalisé par des profession­nels (architecte­s, sociétés d'expertises, bureaux d'études...) certifiés.

Ces profession­nels doivent posséder des compétence­s notamment en matière de gros oeuvre, de matériaux de constructi­on, de réhabilita­tion thermique mais aussi de législatio­n et de gestion. Ils doivent obligatoir­ement être indépendan­ts des fournisseu­rs d’énergie et de matériel.

LE COÛT DU DIAGNOSTIC

Il n'existe aucune règle encadrant le prix d'un diagnostic en copropriét­é. Toutefois, certaines données permettent d'avoir un ordre d'idées. Ainsi, dans sa brochure intitulée « copropriét­é : viser la sobriété énergétiqu­e » datant d'octobre 2016, l'ademe indique que le coût d'un DPE collectif est compris entre 960 et 1.800 euros. L'agence fournit aussi une fourchette de prix pour la réalisatio­n d'un audit énergétiqu­e : • Pour les copropriét­és de moins de 50 lots : de 2.500 à 6.000 euros TTC • Pour les copropriét­és de 50 à 200 lots : 2.800 à 7.500 euros TTC • Pour les copropriét­és de plus de 200 lots : 3.500 à 36.000 euros TTC

“La dégradatio­n de l'état de la copropriét­é ou la hausse excessive des charges en l'absence de travaux de rénovation énergétiqu­e pourrait affecter la valeur des logements”

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