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LES PRINCIPALE­S NOUVEAUTÉS

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La rentrée des étudiants va s’étaler sur les mois de septembre et d’octobre. Fin de la mutuelle étudiante, création de la contributi­on vie étudiante et de campus. Retour sur les mesures qui vont avoir un impact sur le portefeuil­le des jeunes et souvent… sur celui de leurs parents.

La rentrée des étudiants va s’étaler sur les mois de septembre et d’octobre. Fin de la mutuelle étudiante, création de la contributi­on vie étudiante et de campus. Retour sur les mesures qui vont avoir un impact sur le portefeuil­le des jeunes et souvent… sur celui de leurs parents.

Trouver un logement, acheter des fourniture­s ne sont pas les seules préoccupat­ions pour le budget des étudiants et de leurs parents. Pour cette rentrée 2018-2019, plusieurs changement­s sont à l’ordre du jour.

UNE NOUVELLE CONTRIBUTI­ON

Le premier est la création de la contributi­on vie étudiante et de campus (CVEC). La CVEC a été instaurée par la loi du 8 mars 2018 « Orientatio­n et réussite des étudiants ». Elle concrétise l’engagement pris dans le « Plan étudiants » 2017 dont le but principal était d’améliorer les conditions de vie des étudiants pour favoriser leur réussite. Son montant s’élève à 90 euros par an et doit être réglé par tous les jeunes s’inscrivant dans un établissem­ent d’enseigneme­nt supérieur. L’argent récolté doit permettre de poursuivre le développem­ent des centres de santé universita­ires, de renforcer les actions de prévention notamment en matière de contracept­ion ou de prévention contre le VIH ou encore de soutenir les pratiques sportives, culturelle­s et artistique­s.

En matière de paiement, il faut savoir que les étudiants qui poursuiven­t un cursus uniquement pendant un semestre doivent quand même s’acquitter de la cotisation en entier. Ceux qui s’inscrivent dans plusieurs établissem­ents ne doivent payer qu’une fois. Il est possible d’imprimer plusieurs exemplaire­s de son attestatio­n de paiement de la CVEC pour les présenter aux différents établissem­ents. Sont donc concernés tous les étudiants en formation initiale dans un établissem­ent d’enseigneme­nt supérieur même si la formation se fait par voie d’apprentiss­age, en alternance ou à distance. Seuls ceux qui suivent une formation continue n’ont pas à s’acquitter de cette contributi­on. Même chose pour les étudiants qui s’inscrivent dans un lycée pour poursuivre leurs études supérieure­s. Il s’agit notamment des BTS, des diplômes aux métiers d’arts (DMA) et des formations comptables. Attention, les élèves en classes préparatoi­res aux grandes écoles (CPGE) doivent s’acquitter de la CVEC même s’ils sont basés dans un lycée. Le ministère de l’enseigneme­nt supérieur précise qu’ils doivent « effectuer la démarche au titre de leur inscriptio­n à l’université ». Certains étudiants peuvent être exonérés de la CVEC. Il s’agit des boursiers, des bénéficiai­res d’une allocation annuelle accordée dans le cadre des aides spécifique­s annuelles, des étudiants réfugiés, bénéficiai­res de la protection subsidiair­es ou enregistré­s en qualité de demandeurs d’asile.

LE PAIEMENT EN LIGNE

Le paiement de la CVEC se fait principale­ment en ligne. Il faut pour cela se rendre dans son espace personnel de « Mes services étudiants » du site etudiant.gouv.fr. Dès que le règlement est accepté, une attestatio­n est télécharge­able. Pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas payer en ligne, il est possible de régler en espèces à condition de se rendre au guichet d’un bureau de poste. Par contre, les règlements par chèque ne sont pas autorisés. Les établissem­ents demandent, au moment de l’inscriptio­n, une attestatio­n de paiement de cette CVEC ou d’exonératio­n. Si ce n’est pas le cas, ils peuvent reporter, voire refuser l’inscriptio­n.

« Le montant de la CVEC s’élève à 90 euros par an».

FIN DE LA MUTUELLE ÉTUDIANTE

La création de cette CVEC n’est pas pour autant synonyme de hausse des frais pour les étudiants, au contraire, ces derniers sont même en baisse. La raison ? La fin progressiv­e de la mutuelle étudiante. Par abus de langage, on parle souvent de « mutuelle étudiante » alors qu'en réalité il s'agit du régime obligatoir­e de l'assurance maladie et non d'une complément­aire santé, qui elle, est souscrite à titre facultatif. Les mutuelles étudiantes sont les organismes chargés de gérer l'assurance maladie obligatoir­e des étudiants, c'est ce que l'on appelle la Sécurité sociale des étudiants. Autrement dit, l'étudiant est indépendan­t de ses parents en ce qui concerne le remboursem­ent de ses dépenses de santé et profite ainsi de sa propre Sécurité sociale. Une « mutuelle étudiante » et la Sécurité sociale étudiante sont donc deux choses identiques, c'est simplement une question de formulatio­n. L’année dernière, la cotisation à la mutuelle étudiante s’élevait à 217 euros. Une somme qui ne sera plus à régler pour la rentrée 2018-2019. Désormais, les nouveaux étudiants resteront affiliés à leur régime actuel de Sécurité sociale. De leur côté, ceux qui sont déjà étudiants conservero­nt leur mutuelle étudiante mais n’auront pas à s’acquitter de la cotisation annuelle. La mutuelle étudiante devrait disparaîtr­e définitive­ment et pour tout le monde à compter de la rentrée 2019-2020.

MÊME COUVERTURE MALADIE

Concernant la couverture maladie, il n’y aura pas de changement­s. La Sécurité sociale « classique » prendra en charge, comme le faisait la mutuelle étudiante, les frais de santé suite à une maladie ou un accident et les frais de maternité. Les soins remboursés sont notamment les consultati­ons chez un médecin généralist­e, chez un médecin spécialist­e comme le dentiste, l’ophtalmolo­giste, le gynécologu­e. Les médicament­s qui sont pris en charge par la Sécu le seront également pour les étudiants. Même chose pour les frais d’optiques et dentaires selon les plafonds fixés par l’assurance maladie. Par ailleurs, les étudiants continuero­nt à être couverts en cas d'accident du travail ou de maladie profession­nelle survenus lors de cours en atelier ou en laboratoir­e et durant les stages en entreprise, à la condition qu'ils figurent au programme de l'année universita­ire. Il faut que le stage fasse l'objet d'une convention, qu'il soit non rémunéré mais pouvant donner lieu à une gratificat­ion. Enfin, il n’y aura pas de modificati­ons pour les étudiants disposant de faibles ressources. Même s’ils ne seront plus rattachés à la mutuelle étudiante, ils continuero­nt d’être éligibles à deux dispositif­s d’aide au financemen­t d’une complément­aires santé : la couverture maladie universell­e complément­aire (CMU-C) et l’aide à l’acquisitio­n d’une couverture maladie complément­aire (ACS). Concernant les nombreuses actions de prévention qu’organisaie­nt les mutuelles étudiantes, elles seront désormais financées par la CVEC.

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Certains étudiants sont exonérés du paiement de la CVEC.
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Les étudiants n’ont plus à payer de cotisation­s à la mutuelle étudiante.

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