UNE ÉPARGNE RETRAITE... PRÉVOYANTE
C'est quasiment une lapalissade : le plan d'épargne retraite (PER) est dédié... à la retraite. Après avoir liquidé ses droits à la retraite, l'épargnant peut dénouer son PER en capital (sauf pour le compartiment collectif obligatoire), en rentes viagères ou, à la fois, en capital et en rentes. Mais ce qui est moins connu, c'est que le PER permet aussi de se protéger contre les accidents de la vie. Les fonds peuvent être débloqués avant le départ à la retraite en cas de décès du conjoint marié ou du partenaire de Pacs ; d'invalidité du souscripteur, de son conjoint, de son partenaire pacsé ou de l'un de ses enfants ; de situation de surendettement ; de fin des allocations chômage ; de cessation d'activité non salariée à la suite d'une faillite. Le titulaire du PER récupère alors le cumul de ses versements, majoré des gains (intérêts et plus-values). Cerise sur le gâteau : la somme perçue est exonérée d'impôt sur le revenu. Seuls les gains sont assujettis aux prélèvements sociaux à 17,2%. Le PER évite ainsi à l'époux ou au partenaire de Pacs de souscrire une assurance décès et au souscripteur de prendre une garantie contre les risques d'invalidité et de perte d'emploi. Surtout, ils n'auront pas cotisé à « fonds perdus ». Dans un contrat de prévoyance, si le risque - comme l'invalidité - ne survient pas, les cotisations ne sont pas restituées. L'assuré aura alors versé des primes pour rien. Dans le cas du PER, si le souscripteur ne devient pas invalide ou surendetté, les versements effectués sur son plan lui permettront de percevoir un revenu à la retraite qui viendra compléter ses pensions de vieillesse. Mieux : il aura déduit tous les ans, à hauteur d'un certain plafond, les cotisations de son revenu imposable.