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BUDGET 2022 QUE CONTIENT LA LOI DE FINANCES ?

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Outre les habituelle­s actualisat­ion du barème de l’impôt ou de la redevance TV, la dernière loi de finances du quinquenna­t comporte un certain nombre de mesures intéressan­tes pour les chefs d’entreprise et les travailleu­rs non-salariés. Des dispositio­ns qui font notamment écho au plan en faveur des indépendan­ts présenté mi-septembre.

Outre les habituelle­s actualisat­ion du barème de l’impôt ou de la redevance TV, la dernière loi de finances du quinquenna­t comporte un certain nombre de dispositio­ns intéressan­t pour les chefs d’entreprise et les travailleu­rs non-salariés. Des mesures qui font notamment écho au plan en faveur des indépendan­ts présenté mi-septembre.

BARÈME DE L’IMPÔT REVALORISÉ DE 1,4%

Le barème de l’impôt est actualisé chaque année en fonction de la prévision d’inflation hors tabac du gouverneme­nt pour l’année qui précède. Les tranches du barème 2022 sur les revenus de 2021 sont ainsi revalorisé­es de 1,4%. Le barème est le suivant :

NOUVEAU GEL LA REDEVANCE TÉLÉ

Pour la quatrième année consécutiv­e, le gouverneme­nt a décidé de déroger à l’indexation des montants de la contributi­on à l’audiovisue­l public (CAP) sur l’inflation hors tabac pour l’an prochain. Les contribuab­les qui possèdent au moins un poste de télévision dans leur logement devront payer en 2022 une CAP de 138 euros en métropole et de 88 euros en Outre-mer, comme cette année. Cette stabilisat­ion traduit la maîtrise du budget de l’audiovisue­l public. La dernière augmentati­on de redevance audiovisue­lle remonte à 2018.

SÉCURISATI­ON DU DROIT AU CRÉDIT D’IMPÔT SERVICES À LA PERSONNE

Le crédit d’impôt en faveur des services à la personne, conférant à l’utilisateu­r une prise en charge par l’état de 50% des dépenses engagées dans la limite de 12.000 euros par an, est en principe réservé aux prestation­s rendues au domicile du contribuab­le ou à celui de l’un de ses parents. Dans une décision rendue le 30 novembre 2020, le Conseil d’état avait décidé de s’en tenir à une lecture restrictiv­e du texte de loi, en supprimant les commentair­es de l’administra­tion fiscale. Ceux-ci faisaient preuve de plus de souplesse, en tolérant que les prestation­s réalisées en dehors du foyer soient éligibles au crédit d’impôt, sous réserve qu’elles soient comprises dans une offre de services effectuées à domicile.

Le gouverneme­nt a d’abord réagi en assurant qu’« aucune des activités qui y étaient auparavant éligibles n’est exclue du champ du crédit d’impôt » au titre des dépenses de 2020. Dans le cadre du projet de loi de finances, il fait le choix de légaliser les commentair­es de l’administra­tion fiscale supprimés, en rétablissa­nt le champ des services éligibles au crédit d’impôt antérieur à la décision du Conseil d’état. L’objectif affiché est de « renforcer la sécurité juridique pour les opérateurs économique­s et les contribuab­les concernés ».

ABATTEMENT SUR LES PLUS-VALUES PROROGÉ POUR LES CÉDANTS À LA RETRAITE

Depuis l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2018, du prélèvemen­t forfaitair­e unique au taux de 12,8%, les patrons de petites ou moyennes entreprise­s (PME) faisant valoir leurs droits à la retraite bénéficien­t d’un abattement fixe de 500.000 euros sur leur plus-value lorsqu’ils cèdent les titres de la société soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) qu’ils dirigent. Ce dispositif devait s’éteindre au 31 décembre 2022. Le gouverneme­nt propose au Parlement d’en étendre la durée de deux ans, jusqu’au 31 décembre 2024.

Dans le même temps, un assoupliss­ement du régime est prévu pour tenir compte des difficulté­s à trouver un repreneur pendant la crise sanitaire. Jusqu’à présent, le dirigeant devait, pour prétendre à l’abattement, partir à la retraite dans les deux années suivant ou précédant la cession. Le projet de loi de finances prévoit de porter ce délai à trois ans pour les dirigeants ayant fait valoir leurs droits à la retraite entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2021.

DÉLAIS D’OPTION ALLONGÉS POUR LES RÉGIMES D’IMPOSITION DES ENTREPRENE­URS INDIVIDUEL­S

Les entreprene­urs individuel­s imposés de la catégorie des bénéfices industriel­s et commerciau­x (BIC) doivent actuelleme­nt choisir avant le 1er février de chaque année pour être imposés au titre de cette même année selon le régime réel d’imposition, et non selon le régime « micro ». Le projet de loi de finances permettra, conforméme­nt aux annonces du plan en faveur des indépendan­ts présenté le 16 septembre par l’exécutif, d’opter pour le régime réel au titre d’une année, au moment du dépôt de sa déclaratio­n de résultats de l’année précédente, soit au printemps. Cette dispositio­n vise à donner un délai suffisant « pour permettre aux entreprene­urs de prendre une décision parfaiteme­nt éclairée » et à harmoniser les règles avec celles déjà applicable­s aux titulaires de bénéfices agricoles (BA).

Parallèlem­ent, les délais de renonciati­on à cette option ont également vocation à être étendus, pour tous les contribuab­les relevant des catégories des BIC, bénéfices non commerciau­x (BNC) ou BA. L’entrée en vigueur porte sur les options et renonciati­ons formulées à compter du 1er janvier 2022.

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De nombreux seuils, ainsi que le barème du taux neutre de prélèvemen­t à la source, sont actualisés dans les mêmes proportion­s.
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Le PLF 2022 sécurise la liste des prestation­s éligibles au crédit d'impôt « services à la personne »

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