Assurance vie : faut-il profiter de la passerelle vers les PER ?
Jusqu’à fin 2022, il est possible de bénéficier d’une exonération provisoire d’impôt sur les rachats réalisés sur un contrat d’assurance vie, à condition de reverser ces sommes sur un PER. Il faut pour cela disposer d’un contrat âgé d’au moins huit ans et être à au moins cinq ans de la retraite (soit 57 ans au plus). L’argent doit être reversé sur un PER avant la fin de l’année du rachat. Un célibataire peut alors retirer l’équivalent de 4.600 euros de gains de son contrat ; un couple, 9.200 euros. Cet abattement s’ajoute à celui déjà prévu pour les contrats de plus de huit ans. Pour l’épargnant c’est l’occasion de faire une bonne opération fiscale : effacer des plus-values sur une assurance vie et défiscaliser en reversant ces capitaux sur un PER. Ce peut être l’occasion aussi de réallouer de l’épargne placée sur une vieille enveloppe de mauvaise qualité. Mais les montants en jeu restent modestes. Pour un célibataire, l’économie d’impôt se monte à 345 euros, les vieux contrats étant taxés à 7,5%. En outre, les prélèvements sociaux restent dus. L’effet d’aubaine est donc limité.