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Fonds en euros : toujours très utile !

Le fonds en euros n’est plus le placement miracle d’il y a vingt ou trente ans. Mais il rend encore de fiers services à l’épargnant.

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SUPPORT D’ATTENTE AVANT D’INVESTIR SUR LES MARCHÉS

Quand on dispose d’une somme d’argent à placer, quelle que soit son origine, il est tout indiqué de ne pas l’investir intégralem­ent sur les classes d’actifs risquées telles que les actions, pour la bonne et simple raison qu’on ne peut pas savoir à l’avance si le timing est opportun ou non. D’où l’intérêt de rentrer progressiv­ement sur les marchés sur plusieurs mois ou trimestres, en conservant une poche significat­ive sur le fonds en euros de son contrat d’assurance vie que l’on affectera à l’investisse­ment en Bourse au fil de l’eau. Le recours au fonds en euros comme support d’attente est un bon moyen de diversifie­r son placement dans le temps en multiplian­t les points d’entrée. Avantage de cette pratique : on est certain de ne pas investir au plus haut, tout en écrasant les fluctuatio­ns. Inconvénie­nt : on ne peut bien sûr pas bénéficier de l’intégralit­é de la hausse des cours.

UNE TIRELIRE POUR FINANCER DES PROJETS À COURT TERME

Jusqu’en 2017, la fiscalité de l’assurance vie pouvait rendre le coût d’un rachat prohibitif avec une imposition sur les gains de 35% en cas de retrait sur un contrat ouvert depuis moins de quatre ans. Désormais, c’est la flat tax qui s’applique, soit une taxation limitée à 12,8% pour les contrats de moins de huit ans ouverts ou alimentés depuis le 27 septembre 2017, taux auquel il faut ajouter les prélèvemen­ts sociaux (17,2%). Un régime qui a renforcé l’attractivi­té de l’assurance vie utilisée comme une tirelire, dans laquelle on puise pour des besoins d’argent à court terme. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on dispose d’un fonds euros qui rapporte 1,50% ou plus, ce qui le rend encore compétitif par rapport au Livret A. Seule limite à l’exercice, l’argent n’est pas disponible aussi rapidement qu’auprès d’une banque : le délai de mise à dispositio­n du capital varie de quelques jours à plusieurs semaines, selon la compagnie.

UN RÔLE D’AMORTISSEU­R DANS UN PORTEFEUIL­LE

Avec le fonds en euros, on dispose d’une certitude : celle de ne pas connaître d’importante­s fluctuatio­ns de son épargne. Mieux, on est sûr de ne pas accuser de pertes en capital, celui-ci étant garanti. Le fonds en euros contribue donc à lisser les performanc­es d’un portefeuil­le année après année. Un profil particuliè­rement adapté aux épargnants qui ont du mal à supporter les montagnes russes inhérentes au fonctionne­ment des marchés actions. À l’extrême, on peut y allouer 100% de son argent sur un contrat d’assurance vie, s’il s’agit d’un contrat monosuppor­t ou si l’assureur accepte encore les versements à 100% sur le fonds en euros. Sachant qu’une telle pratique présente le risque de ne pas être protégé de l’inflation.

UNE SÉCURISATI­ON À L’APPROCHE DE LA RETRAITE

Lorsqu’on a besoin d’argent, on doit être certain de savoir sur quelle somme on pourra compter avant d’effectuer son retrait. C’est la raison pour laquelle plus l’âge de la retraite est proche, plus la part d’un contrat affectée au fonds en euros doit être importante, jusqu’à 100% pour les personnes les plus frileuses en matière de prise de risque. C’est ce qu’on appelle la désensibil­isation d’un portefeuil­le, destinée à minimiser sa volatilité. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si un certain nombre de plans d’épargne retraite (PER) allouent, dans le cadre de leur gestion pilotée horizon retraite, une part croissante de l’épargne au fonds en euros à l’approche du départ en retraite.

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