Impôt sur la fortune allégé à droite, renforcé à gauche
Les clivages partisans demeurent marqués au sujet de l’imposition du patrimoine des Français les plus aisés. À droite, la volonté est d’alléger la pression fiscale pesant sur les propriétaires soumis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), créé en 2018 en application du programme d’emmanuel Macron : Valérie Pécresse propose de porter l’abattement fiscal sur la résidence principale de 30 à 50%, alors qu’éric Zemmour propose de l’exonérer en totalité. L’approche de Marine Le Pen est plus radicale, puisqu’elle émet l’idée d’une suppression de L’IFI, qui serait remplacé par un « IFF, impôt sur la fortune financière, pour taxer la spéculation ». À l’opposé, les candidats de gauche militent tous pour un renforcement de la fiscalité du patrimoine, suivant une logique de justice fiscale. C’est ainsi que Yannick Jadot souhaite rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) « avec une assiette plus large » et « moins d’exonération », tout comme Jean-luc Mélenchon. Ce dernier souhaite « rétablir et renforcer » L’ISF, en y incluant un volet climatique visant à taxer la « nature plus ou moins polluante » du patrimoine. Dans le même esprit, Anne Hidalgo veut instaurer un « Impôt de Solidarité sur la Fortune Climat et Biodiversité afin de mettre à contribution les plus fortunés pour financer la transition énergétique », dans lequel les placements liés aux énergies fossiles seraient « surtaxés ». Nicolas Dupontaignan propose un régime fiscal hybride, fondé sur le rétablissement d’un « impôt sur les très grandes fortunes », tout en excluant la résidence principale et en permettant de déduire « tous les investissements dans des entreprises » localisant leur production en France.