Mes Finances

De grands écarts sur l’âge de départ, et pas mal de points de consensus

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La retraite constitue un sujet important dans les programmes des candidats. La France compte, il est vrai, 16,7 millions de retraités. Difficile d’ignorer cette catégorie d’électeurs, d’autant que traditionn­ellement ils votent massivemen­t. Il s’agit aussi d’un marqueur politique. Grosso modo, le centre droit et la droite sont favorables à un recul de l’âge légal de départ (l’âge minimum à partir duquel les assurés sont autorisés à prendre leur retraite), au motif que, puisque les Français vivent plus longtemps, ils doivent travailler davantage afin de financer les pensions.dans le système par répartitio­n, les cotisation­s versées par les actifs servent, en effet, à payer immédiatem­ent les retraites.

La gauche modérée et les écologiste­s sont pour le maintien de l’âge légal à 62 ans, tandis que l’extrême gauche milite pour le retour de la retraite à 60 ans. Dans cette campagne, l’extrême droite, longtemps partisane de la retraite à 60 ans, a revu sa copie (62 ans pour Nicolas Dupont-aignan [DLF] ; 64 ans pour Éric Zemmour

[Reconquête!] ). Même Marine Le Pen (RN) a mis de l’eau dans son vin avec un départ à 60 ans désormais limité aux seuls assurés qui ont travaillé avant l’âge de 20 ans et qui disposent d’au moins 40 ans de cotisation. En revanche, tous les candidats proposent peu ou prou une augmentati­on du minimum vieillesse, une revalorisa­tion du minimum de retraite (le montant de la pension globale des retraités qui justifient de tous leurs trimestres) et une indexation des pensions sur l’inflation pour éviter que les retraités ne perdent en pouvoir d’achat.

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