Mes Finances

Des idées, mais peu d'inspiratio­n

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Le logement a beau être le premier poste de dépenses contrainte­s des Français, il reste une nouvelle fois le parent pauvre de la campagne présidenti­elle. Certes, les candidats en lice affichent tous des mesures dans leur programme. Mais ils demeurent encore peu diserts sur le sujet. En témoigne le thème de l’accession à la propriété. Seule Valérie Pécresse (Les Républicai­ns) reprend le slogan sarkozyste de 2007 « une France de propriétai­res ». Sans plus d’écho, apparemmen­t.

Pour preuve : dans un récent sondage Opinionway pour le courtier en prêts immobilier­s Artémis Courtage (*), aucun des aspirants à l’élysée n’atteint la barre des 10% à la question posée aux sondés de citer celui qui favorise le plus l’accès à la propriété. Pis, l’item gagnant est « aucun »… à 60%. Une reprise par la leader de la droite jugée « en décalage » avec le contexte actuel par Henry Buzy-cazaux, le président fondateur de l'institut du management des services immobilier­s (IMSI). « À la décharge des candidats, le logement ne fait pas partie aujourd’hui des principale­s préoccupat­ions des électeurs. D’autant que la guerre en Ukraine va certaineme­nt entraîner de manière durable une hausse du coût de fonctionne­ment des logements. Sans compter que la politique de transition environnem­entale engagée depuis vingt ans entrave la production de logements et aggrave la charge des propriétai­res soumis à des travaux de rénovation énergétiqu­e toujours plus lourds », analyse-t-il.

Et Henry Buzy-cazaux de déplorer la « méthode impression­niste » des candidats, « démunis de toute vision pour le logement alors que des décisions fortes s’imposent sur la longue durée ». Car une fois encore, l’habitat est essentiell­ement abordé par le seul prisme du logement aidé. À l’instar des compétiteu­rs classés à gauche, qui plébiscite­nt l’extension du plafonneme­nt des loyers et exigent davantage de logements sociaux. À l’autre bout de l’échiquier, Valérie Pécresse se donne dix ans pour éradiquer les « ghettos urbains », quand Marine

Le Pen (RN) et Éric Zemmour (Reconquête!) prétendre à instituer une « priorité nationale » pour le logement social et étudiant. Quid du programme du président sortant, Emmanuel Macron (LREM) ? Il faut s’attendre à « la continuité, après avoir posé les fondamenta­ux », comme l’expliquait Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement, le 9 mars dernier lors d’une réunion avec les acteurs du secteur.

Et même si la question de la fiscalité de la transmissi­on du patrimoine immobilier a fait irruption en début d’année dans la campagne présidenti­elle, Henry Buzy-cazaux dresse un « constat d’échec », regrettant qu’aucun candidat n’ait proposé une remise à plat totale de la réglementa­tion actuelle. Un chantier que le prochain locataire de l’élysée ne pourra certaineme­nt pas éviter. ;ΎͿ Ăƌžŵğƚƌğ ͨ >ĞƐ &ƋĂŶĔĂŜƐ Ğƚ ů͛ŝŵŵžďŝůŝğƌ ͕ͩ ǀĂŐƵĞ ϲ ;ŵăƌɛ ϮϬϮϮͿ

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