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Réélu président de la République avec 58,55% des suffrages exprimés, Emmanuel Macron va tenter de déployer les mesures de son programme destinées à améliorer les finances personnell­es des Français, sous réserve qu’il dispose d’une majorité à l’assemblée nationale.

Réélu président de la République avec 58,55% des suffrages exprimés, Emmanuel Macron va tenter de déployer les mesures de son programme destinées à améliorer les finances personnell­es des Français, sous réserve qu’il dispose d’une majorité à l’assemblée nationale. POUVOIR D’ACHAT : DONNANT-DONNANT

Thème central de la campagne présidenti­elle et préoccupat­ion majeure des Français à l’heure où l’inflation s’envole et la croissance économique s’écrase, le pouvoir d’achat est un sujet qu’emmanuel Macron souhaite d’abord traiter en poursuivan­t la baisse du chômage engagée durant son premier mandat, en vue d’atteindre le plein emploi. Estimant que les salariés doivent « mieux vivre de leur travail », il propose un triplement de la prime sans charge ni impôt qui porte son nom, pour l’heure fixée à 1.000 ou 2.000 euros selon les situations. Si la compositio­n future de l’assemblée nationale lui en donne la possibilit­é, il envisage la création d’un mécanisme de partage des profits, de sorte qu’une entreprise distribuan­t des dividendes à ses actionnair­es se trouve dans l’obligation de verser soit une prime d’intéressem­ent ou de participat­ion, soit la prime de pouvoir d’achat.

Dans la fonction publique, une négociatio­n doit s’ouvrir pour revalorise­r dès cet été le point d’indice, gelé pendant son premier quinquenna­t. En prime, les enseignant­s devraient bénéficier d’une augmentati­on de salaire sans condition, assortie d’une majoration pour ceux qui accepterai­ent de mener de nouvelles missions d’accompagne­ment des élèves.

Du côté des aides sociales (RSA, APL, prime d’activité, allocation­s familiales), Emmanuel Macron propose de rendre leur octroi automatiqu­e au travers de la « solidarité à la source », inspirée du prélèvemen­t de l’impôt à la source, pour éviter le non-recours tout en luttant contre la fraude. Le RSA serait conditionn­é à une activité de 15 à 20 heures hebdomadai­re, pour favoriser l’insertion des allocatair­es. En vue d’accélérer le verdisseme­nt du parc automobile, les foyers les plus modestes pourraient accéder à des voitures électrique­s en leasing à moins de 100 euros par mois, grâce à l’interventi­on d’un tiers garant, qui pourrait être la Caisse des dépôts.

FISCALITÉ : LA CONTINUITÉ

Emmanuel Macron fait le pari de la continuité sur le plan fiscal, dans le prolongeme­nt de son premier quinquenna­t, marqué au début de son mandat par la création du prélèvemen­t forfaitair­e unique et le remplaceme­nt de L’ISF par l’impôt sur la fortune immobilièr­e (IFI). Ces allègement­s fiscaux, assumés par le chef de l’état, n’ont pas vocation à être remis en cause. « Je garderai le même système, je ne ferai pas d’instabilit­é financière et fiscale sur le sujet », a déclaré le Président quelques jours avant sa réélection, sur France Inter. Dans la droite ligne de la suppressio­n progressiv­e de la taxe d’habitation sur les résidences principale­s, qui devrait être parachevée en 2023, le leader de La République en Marche souhaite supprimer la contributi­on à l’audiovisue­l public (138 euros en métropole, 88 euros dans les départemen­ts d’outre-mer), en la remplaçant par des crédits budgétaire­s, sans privatisat­ion des médias ainsi financés. Au passage, il fait part de son souhait de garantir l’indépendan­ce du service public audiovisue­l par le vote d’un budget pluriannue­l, « sans possibilit­é de régulation infra-annuelle par le gouverneme­nt ».

L’ancien ministre de l’économie de François Hollande entend alléger la fiscalité successora­le, en portant l’abattement pour les descendant­s en ligne directe de 100.000 à 150.000 euros par enfant. Celui en faveur des autres membres de la famille du défunt (petits-enfants, neveux et nièces sont mentionnés dans son programme) serait porté à 100.000 euros.

RETRAITE : UNE RÉFORME « LIGHT »

Aux oubliettes sa promesse de 2017 d’instaurer un système unique de retraite en points où « chaque euro cotisé générerait les mêmes droits » quel que soit le statut profession­nel de l’assuré ! Pour la campagne de 2022, Emmanuel Macron a abandonné cette réforme « systémique » (qui refond le système) très contestée par l’opinion, pour une simple réforme « paramétriq­ue » (qui se contente de faire évoluer des paramètres). Point d’orgue de son nouveau projet : le recul, au rythme de quatre mois supplément­aires par an, de l’âge minimum de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans ou 65 ans. Le président réélu justifie ce report par la volonté de créer plus de richesses (puisqu’il y aura davantage de Français en activité) et financer les dépenses liées à la dépendance.

Pour faire passer cette mesure impopulair­e, il a promis la tenue d’une grande conférence sociale cet été. Les retraites anticipées pour « carrière longue », qui permettent aux actifs ayant commencé à travailler avant 20 ans et justifiant de tous leurs trimestres de partir plus tôt, seraient maintenues. Idem pour l’âge de départ à 55 ans pour les personnes handicapée­s. L’âge d’annulation de la décote resterait fixé à 67 ans.

Emmanuel Macron souhaite porter la retraite minimale pour une carrière complète (avec tous ses trimestres) à 1.100 euros par mois (environ 980 euros aujourd’hui), y compris pour les retraités actuels. Les retraites de base seront alignées sur l’inflation. Face à la flambée des prix, le chef de l’état a promis une revalorisa­tion exceptionn­elle (de l’ordre de 4%) des pensions de base le 1er juillet.

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capture d'écran - TF1 (15/04/2022)
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Emmanuel Macron veut remplacer la redevance audiovisue­lle par un budget pluriannue­l
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La question des retraites doit être au menu d’une grande conférence sociale cet été
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