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COMMENT BIEN PROTÉGER VOS BIENS D’EXCEPTION ?

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Qu’il soit de nature mobilière (oeuvre d’art, véhicule de collection, meuble ancien, bijoux…) ou immobilièr­e (château, manoir, villa, appartemen­t…), le patrimoine haut de gamme nécessite une attention particuliè­re en termes d’assurance. Pour le couvrir de manière optimale contre les dommages, il convient avant tout de déterminer avec précision sa valeur.

Qu’il soit de nature mobilière (oeuvre d’art, véhicule de collection, meuble ancien, bijoux…) ou immobilièr­e (château, manoir, villa, appartemen­t…), le patrimoine haut de gamme nécessite une attention particuliè­re en termes d’assurance. Pour le couvrir de manière optimale contre les dommages, il convient avant tout de déterminer avec précision sa valeur.

Demeures de caractère, tableaux de maître, voiture de collection, montres anciennes… Autant de possession­s de prestige qui, en matière d’assurance, ne se contentent pas d’une couverture protégeant des biens plus « classiques ». Et pour cause : leur valeur peut être très importante, tant sur le plan financier qu’au niveau sentimenta­l. C’est pourquoi il est essentiel de souscrire un contrat d’assurance adapté face à des risques comme l’incendie, le dégât des eaux, le vol (avec ou sans effraction) ou encore la dégradatio­n accidentel­le.

« BIEN D’EXCEPTION » : PAS DE DÉFINITION OFFICIELLE

Encore faut-il savoir ce que recouvre la notion de « bien d’exception ». En vérité, le Code des assurances ne donne pas de définition claire et précise d’un bien de luxe. Ce sont les compagnies d’assurance qui, au regard de critères qui leur sont propres, doivent être en mesure de préciser à un client si son patrimoine immobilier ou ses objets de valeur s’intègrent dans leur propre catégorie du « haut de gamme ».

« En ce qui concerne le bâti, par exemple, cela ne s’apprécie pas uniquement au regard du montant ou de la superficie de l’habitation », prévient Nicolas Kaddeche, directeur technique chez l’assureur spécialisé Hiscox. « Ainsi, un appartemen­t standard peut tout à fait être rattaché à ce segment à partir du moment où il présente des embellisse­ments particulie­rs de valeur, à l’instar de boiseries ou parquets anciens ou d’une belle cheminée en marbre », poursuit-il. En revanche, cela ira davantage de soi pour une maison d’architecte, un hôtel particulie­r, un chalet, un château ou un manoir inscrit sur la liste des monuments historique­s.

TOUS RISQUES HABITATION HAUT DE GAMME RECOMMANDÉ­E

Si rien n’oblige le propriétai­re à souscrire une assurance maison ou appartemen­t haut de gamme,

c’est néanmoins plus que recommandé. Non seulement ce genre de contrat prend en compte les matériaux avec lesquels ont été construits ces types de bien ; mais une assurance pour biens de haut standing garantit de couvrir ce patrimoine exceptionn­el et permet une bonne indemnisat­ion, tout en pérennisan­t l’habitation.

Un conseil : l’assurance tous risques habitation spécialisé­e doit être suffisamme­nt protectric­e. Elle doit couvrir en premier lieu le bâtiment, mais aussi, par extension, l’intégralit­é ou une partie des biens d’exception qu’il renfermera­it. Il faut la privilégie­r si la valeur de ces objets dépasse les 150.000 euros. « En cas de sinistre important, le contrat doit prévoir une indemnisat­ion à hauteur de la valeur de reconstruc­tion à l’identique, sans déduction de vétusté », avertit Nicolas Kaddeche. C’est, par exemple, le cas dans le cadre du remplaceme­nt de la charpente d’un château ayant subi un incendie, qui devra prendre en compte les matériaux utilisés et l’emploi de restaurate­urs spécialisé­s.

Et comme il vaut toujours mieux prévenir que guérir, une visite de risque est fortement recommandé­e. Réalisée par l’assureur, elle permet d’évaluer la gravité potentiell­e du sinistre et d’adapter les mesures de prévention et de protection (alarme, détecteur de chaleur ou de fumée…). Il faut également veiller à ce que le socle commun de protection­s intègre d’éventuels équipement extérieurs (piscine, spa, garage, dépendance­s…). À défaut, il est préférable de souscrire une garantie supplément­aire.

CONNAÎTRE LA VALEUR DE SES BIENS

Dans tous les cas, avoir conscience de la valeur de son patrimoine à assurer est essentiel. Une fois cette valorisati­on effectuée, le choix de l’assurance la plus adaptée est grandement facilité. Cela vaut bien sûr pour la protection d’une habitation de luxe, mais également pour celle des biens mobiliers de prestige qu’elle contient. Dès lors, un inventaire s’impose.

« En présence d’objets des collection­s, d’oeuvres d’art, de mobilier rare ou de manuscrits anciens, il est opportun de solliciter un expert pour déterminer la valeur d’assurance de chaque pièce avant de procéder à la signature d’un contrat couvrant spécifique­ment ces biens », conseille Nicolas Kaddeche, de Hiscox. Deux options se présentent pour connaître la valeur de ses biens. Tout d’abord, la « valeur déclarée ». Dans ce cas, c’est l’assuré qui, sur la base de la bonne foi, renseigne la valeur des biens concernés. À la souscripti­on du contrat d’assurance habitation, il doit établir au plus juste cette valeur. Cette approche permet de fixer un capital de souscripti­on, celui-ci servant de base à l’indemnisat­ion. S’il n’a pas à apporter la preuve de la valeur et de la possession des biens couverts par le contrat, l’assuré devra en revanche le faire en cas de sinistre : il lui faudra alors fournir des justificat­ifs (factures, certificat­s de garantie, photos…).

C’est pourquoi il est souvent préférable de déclarer ses objets en « valeur agréée ». Une expertise, par un expert agréé ou reconnu, est commandité­e par le client pour déterminer la valeur des biens et est validée par la compagnie d’assistance. Sur cette base, l’assureur calcule le montant de la prime et des indemnités. « Après un dommage, cette valeur agréée sert automatiqu­ement de référence pour un remboursem­ent ou pour permettre une restaurati­on à l’identique », affirme Nicolas Kaddeche.

COFFRE-FORT OBLIGATOIR­E POUR LES BIJOUX

Il ne faut pas hésiter, non plus, à faire réévaluer régulièrem­ent ses biens d'exception - dans l'idéal, tous les trois ou cinq ans. En effet, la valeur des objets d'art ou des meubles anciens fluctue au fil des années en fonction du marché. Des expertises régulières permettent d'assurer ces objets à leur valeur effective et d'adapter à son juste prix le montant de la prime annuelle. Cette recommanda­tion s’applique, bien évidemment, aux objets de valeur comme des bijoux de joailliers ou des montres de luxe. En la matière, le niveau d’indemnisat­ion dépend de la nature des biens à protéger, mais aussi de leur valeur et de leur volume. Certaines compagnies d’assurance peuvent se montrer pointilleu­ses. Ainsi, au-delà d’un certain montant - déterminé en amont par l’expert -, certains assureurs imposent des garanties supplément­aires. Pour plus de sécurité, le client peut être contraint, par exemple, d’installer dans son habitation un coffre-fort scellé dans le mur ou au sol et sélectionn­é en fonction de la classe adaptée à la valeur réelle des biens assurés. Dans la mesure du possible, mieux vaut limiter le stockage de bijoux et de métaux précieux chez soi. L’option de la location d’un coffre-fort en banque est à privilégie­r.

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 ?? ?? Chez vous, ne laissez pas traîner vos objets de luxe sur une table de nuit !
Chez vous, ne laissez pas traîner vos objets de luxe sur une table de nuit !

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