Véhicules de collection : l’assurance auto classique ne suffit pas
En tant que véhicule terrestre à moteur, une voiture de collection doit obligatoirement être assuré en responsabilité civile (RC auto), même si elle ne roule pas. Les dommages causés à des tiers (c’est pourquoi, on parle d’assurance « au tiers ») sont pris en charge par l’assureur. Mais qu’entend-on par « véhicule de collection » ? La définition juridique n’est pas forcément celle des assureurs. Aux yeux de la loi, il s’agit d’un véhicule âgé de plus de 30 ans (sa date de fabrication ou de première mise en circulation faisant foi), dont la production a cessé et qui n’a subi aucune modification essentielle des caractéristiques techniques de ses composants. Mais un assureur peut considérer qu’une auto de moins de 30 ans peut tout à fait être considérée comme un véhicule de collection dans la mesure où le modèle revêt un caractère rare ou original.
Pour protéger un tel véhicule contre les dommages qu’il pourrait subir, une assurance au tiers classique est possible, mais très risquée. Il est plus que conseillé de souscrire un contrat d’assurance collection spécifique, qui offre des garanties étendues et adaptées. Certains assureurs imposent, en revanche, certaines restrictions. Ils refusent, la plupart du temps, d’assurer une voiture de collection si le conducteur a moins de 21 ans et/ou n’est pas titulaire du permis de conduire depuis au moins trois ans. Difficile aussi de trouver une assurance s’il a été responsable d'un accident au cours des deux dernières années.
Certains contrats comprennent une clause qui autorise l’usage du véhicule lors de manifestations touristiques ou sportives ou lors de participation à des courses automobiles ne dépassant pas les 50 kilomètres/heure. Et en cas de sinistre, l’indemnisation se fait sur la base de la valeur agréée préalablement définie dans le contrat, plus favorable à l’assuré que celle par rapport à la cote officielle des véhicules de collection.