Micro Pratique

L’aspirateur robot : autonome et connecté

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Mettre fin à la cor vée d’aspirateur du samedi en s’offrant un modèle autonome dit « robot », voilà une bonne idée ! Attention, ce type d’objet connecté n’a pas toujours d’intelligen­ce ar tificielle.

Les premiers modèles sont apparus en 2010 et, depuis, l’aspirateur robot fait son chemin chez les amateurs de technologi­e. Aujourd’hui accessible dès 250 €, il semble capable de concurrenc­er les modèles de type traîneau.

Mettre fin à la cor vée de l’aspirateur du samedi en s’offrant un modèle autonome dit « robot » voilà une bonne idée ! Attention, ce type d’objet connecté n’a pas l’intelligen­ce d’un robot, enfin pas toujours. Ne voyez pas en lui un D2R2 de l’aspiration, mais plutôt un produit qui fonctionne de façon autonome et qui, suivant sa place dans les gammes, se dote de plus ou moins d’intelligen­ce et de fonctions, au point qu’effectivem­ent les modèles très performant­s semblent avoir une vie propre et peuvent même visuelleme­nt attendrir l’utilisateu­r. Ici, au sein de la rédaction, le premier robot aspirateur testé avait – n’y voyez pas de sexisme – dégoûté une par tie de l’équipe féminine parce que ses petites moustaches avant (brosses rotatives) lui donnaient l’apparence d’un insecte. Aujourd’hui, le même produit doté de caméras en face avant et bien sûr de ses brosses attendrit tout le monde, au point que cer tain( e) s le comparent à Cosmo, notre robot pour ado au regard « intelligen­t ». Si aujourd’hui l es produits d’entrée de gamme sont légion, les marques spécialisé­es dans l’électromén­ager voire dans l’aspiration proposent et démocratis­ent des appareils intelligen­ts, autonomes et même programmab­les à des tarifs de plus en plus raisonnabl­es. Dans ces pages, nous avons choisi de bâtir cette découver te du robot d’un nouveau type à l’aide d’une des stars du marché le LG Hom- Bot Square Turbo+ doté de la fonction Home Guard, une sorte d’oeil mobile à domicile. Avant tout, il est nécessaire de comprendre la fiche technique d’un aspirateur robot et un peu d’aide n’est pas inutile pour faire son choix.

Un peu d’anatomie

Un aspirateur robot se compose de deux composants i ndispensab­les et complé- mentaires : l’aspirateur d’un côté, sa base de chargement de l ’ autre. Suivant son type de batterie, la charge va nécessiter entre deux et cinq heures. Si le robot sait rejoindre sa base tout seul, il est comme un smar tphone sur son chargeur : même chargé, il continue de consommer de l’énergie, comme d’ailleurs, la base le fait sans présence du robot. On peut considérer cela comme la consommati­on d’un téléviseur ou comme tout autre produit qui reste en veille. En règle générale, le robot est doté d’un interrupte­ur pour l’éteindre définitive­ment, mais la base, elle, doit se débrancher (ce qui est moins pratique). L’aspirateur en lui-même comporte un système de brosses, mais aussi pour certains un système d’essuyage pour les sols durs, ainsi que pour la plupar t des brossettes tournantes en face avant. La brosse principale tourne en permanence et seules certaines marques proposent des modèles différents suivant vos sols. Pour les sols durs, il est possible de « monter » un système d’essuyage via un chiffon microfibre sec ou humide en plus du système d’aspiration pour les parquets et les carrelages A. C’est un plus mais, à l’usage, on finit toujours par les laisser de côté et se contenter de

l’aspiration. Cette dernière se fait au coeur de l’aspirateur robot mais, pour atteindre les coins, les bords de plaintes, ou simplement pour « rassembler » la poussière dans l’axe de l’aspiration et de la bosse principale, les moustaches ont fait leur apparition. Ces mini- brosses rotatives dépassent de la coque du robot et leur rotation permet de concentrer la poussière et d’aller là où la forme de l’aspirateur l’empêche de se rendre. B

Le point faible

À peine plus grand qu’une boîte de 10 DVD à graver ou que quatre paquets de mouchoirs, le réser voir est de petite taille sur un aspirateur robot. Par conséquent, il faut souvent le vider et le nettoyer C . On préférera un bac accessible par le haut du robot plutôt que par le bas, qui imposerait une gymnastiqu­e pénible à la longue. Certains modèles disposent de filtres lavables, d’autres interchang­eables, c’est un plus si dans la famille quelques membres sont fragiles des bronches ou asthmatiqu­es. Dans tous les cas, si elle n’est pas livrée, investir dans une petite brosse dure pour nettoyer le filtre de temps en temps garantira l’aspiration, mais aussi la qualité du filtrage de votre robot. La faible contenance d’un produit robot le place davantage comme un outil d’entretien régulier que comme un outil de nettoyage intensif comme l’est un aspirateur-traineau.

Un peu de technologi­e

Pour fonctionne­r comme un robot, votre aspirateur doit être capable de s’orienter dans l’espace, notamment chez vous. Les modèles les plus perfection­nés cumulent les capteurs et autres moyens de cartograph­ier la zone d’évolution, pour pouvoir revenir à leur base de chargement, mais aussi pour passer « partout ». Dès que l’on attaque le milieu de gamme, les machines ne fonctionne­nt plus en mode aléatoire, c’est- àdire que le robot voyage au petit bonheur la chance sans avoir d’ordre de marche, nettoyant où bon lui semble. Les modèles haut de gamme, eux, utilisent des caméras, des télémètres laser. C’est sa capacité à cartograph­ier sa zone de travail, ainsi que sa facilité de se jouer des obstacles qui fait la qualité d’un aspirateur robot… et conditionn­e par la même occasion son coût. Pour éviter que l’engin visite toutes les pièces, certains proposent des murs virtuels à l’ image des tondeuses automatiqu­es. Il s’agit de petits modules que l’on place en bas d’une porte et qui forment une sorte de mur infranchis­sable pour le robot. Pour les tondeuses, cela permet de protéger les massifs ; pour l’aspirateur, cela évite sa visite dans une salle de bains, par exemple, ou tout autre endroit qu’il n’aurait pas à entretenir. La plupart des modèles disposant d’une cartograph­ie fonctionne­nt selon deux cheminemen­ts : des mouvements en forme de S pour balayer la zone, et un mode où le robot nettoie zone par zone, ce qui évite les longs déplacemen­ts traversant la pièce. Suivant ces deux bases de déplacemen­t, chaque constructe­ur décline et améliore les choses. Bien évidemment, ici nous parlons d’un robot intelligen­t et non d’un modèle qui se déplace aléatoirem­ent. La gestion des obstacles se montre de plus en plus efficace. Terminé le robot qui bute idiote ment sur une porte pendant des heures, ou qui cherche à passer entre deux meubles alors que sa corpulence l’en empêche. Si tous détectent le vide ( non, ils ne se jetteront pas bêtement du haut l’escalier), tous ne sont pas égaux face aux bosses. Gérer les portes, les barres de seuil, les tapis, c’est facile, mais se sortir d’un lot de fils électrique­s ou traverser une zone très encombrée n’est pas donné à tous. Voilà pourquoi un aspirateur, tout robot soit-il, sera davantage un renfort pour un aspirateur-traîneau, mais ne le remplacera pas. Généraleme­nt, l’ appareil s’ accompagne d’une programmat­ion via une télécomman­de, une interface tactile sur le robot ou, mieux, une applicatio­n pour smartphone et/ ou tablette. On trouve le plus souvent des modes qui gèrent le type de mouvement de l’aspirateur, la force de l’aspiration, la possibilit­é de lui demander de nettoyer une zone spécifique : un tapis, sous une table, etc. Les modèles les plus perfection­nés proposent une programmat­ion horaire, alors que les entrées de gamme ne disposent que d’un bouton on/off.

En toute discrétion

Les niveaux sonores des robots aspirateur­s de 2018 sont bas, ce qui les rend suffisam- ment silencieux pour ne pas gêner les « humains » qui seraient encore dans la zone d’action. Bien évidemment, s’il agit de nuit, mieux vaut fermer la por te de la chambre. D’ailleurs, au vu des tests réalisés, nous aurions tendance à déconseill­er l’usage de ce type de produit en votre absence, du moins les premières fois. En effet, si cer tains robots savent repasser en veille quand ils ne se sor tent pas d’une situation, d’autres continuent encore et encore au risque de faire chauffer leurs moteurs (objet rencontré et aspiré, fils pris dans les brosses, etc.). Plus le modèle est évolué, moins ce genre de situation arrive, mais en étant présent lors des premières balades, l ’ util i sateur peut i dentifier l es zones à risque pour les corriger ou les rendre inaccessib­les. Si, comme leur usage semble l’indiquer, votre aspirateur doit fonctionne­r en votre absence, autant en garantir le fonctionne­ment et la sécurité. Facilité d’usage, niveau d’autonomie, modes de fonctionne­ment, connexion, la liste des questions à se poser est longue avant de se laisser séduire par un aspirateur robot. Une chose est certaine, l’entrée de gamme risque de décevoir vos attentes et sur tout de vous « vacciner » à jamais contre ce type de produit. Mieux vaut attendre une promotion, les soldes, pour s’offrir un produit de marque avec une vraie intelligen­ce et de vrais services.

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