Acer Predator Helios 300 White Ed.
Acer Predator Helios 300 White Edition
Une version blanche et dorée
Acer propose une version blanche et dorée du Predator Helios 300, son PC portable pour joueurs. De quoi en faire une toute autre machine ? Pas vraiment, mais cela lui donne une autre saveur… pour le meilleur et pour le pire. Une question de goût en somme.
Les PC gamers se ressemblent tous. Ils partagent généralement la même couleur sombre, pour ne pas dire noire. Cela rend l es choses plus faciles dès qu’il s’agit d’ajouter des touches de couleur, souvent du rouge d’ailleurs. Acer est parti aux antipodes avec son Helios 300 White Edition qui, comme son nom l’indique, est blanc. Mais pas seulement. Pour ce por table de joueurs, le constructeur taïwanais a ajouté du doré sur le capot recouvrant l’écran mais aussi sur l’évent situé à l’arrière de la semelle du portable. Cela diffère beaucoup de ce qu’on a l’habitude de voir sur ce type de machine et, de ce côté-là, le constructeur marque un point. Cependant, on r egrette qu’i l n’ai t pas appor té d’autres changements à son produit par rappor t aux générations précé- dentes car on retrouve encore les bordures massives autour de l’écran qui, si elles sont déjà désagréables en noires, le sont encore plus en blanc. Cela amplifie le côté plastique à l’objet qui ne méritait certainement pas cela.
Le blanc est le nouveau noir
Le clavier aussi est blanc avec un rétro-éclairage blanc. On n’apprécie guère ce choix car les touches s’avèrent illisibles, de j our comme de nuit. Autre grief contre ce clavier, le constructeur a souhaité le proposer au complet, c’est-à-dire avec pavé numérique, ainsi les touches ont été amoindries pour que l’ensemble entre dans le châssis de 15,6 pouces. Heureusement, cette contrainte ne concerne que le pavé numérique. Toujours est-il qu’il est possible d’obtenir une bonne frappe sur ce clavier et d’ailleurs Acer a distingué les touches ZQSD avec du doré. On apprécie le bruit très limité des touches et le confort réel lors de frappes longues et répétées. Le pavé tactile est lui agrémenté d’un liséré doré. Il n’est pas très pratique à l’usage et il conviendra de lui adjoindre la souris fournie rapidement. L’écran comprend une dalle I PS aux l arges angles de vision affichant une définition Full HD (1920 x 1080 pixels). Qui plus est, il exploite la technologie G- Sync de nVidia qui, pour rappel, permet de synchroniser le débit d’image et la vitesse de balayage entre l’écran et la car te graphique jusqu’à un taux de 144 Hz. Cela évite les brisures et découpes sauvages. Le rendu colorimétrique est plutôt bon et la luminosité ainsi que le contraste sont corrects. On appréciera tout particulièrement d’avoir une dalle mate qui ne renvoie pas les reflets.
Une configuration musclée maîtrisée
La configuration que nous avons eue entre les mains reposait sur un Core i7 8700HQ dont les six coeurs, vus comme 12 fils d’exécution par le système, carburent entre 2,2 et 4,1 GHz. Ce processeur fait un excellent travail que ce soit dans l’applicatif ou dans les jeux. Il était secondé ici par 16 Go de DDR4, un SSD Intel de 256 Go (avec l’OS dessus) ainsi qu’un disque dur de 1 To à 7200 tpm. Du côté de la car te graphique, c’est une GeForce GTX 1060 de nVidia qui a été retenue par Acer, dans sa variante avec 6 Go de GDDR5 à bord. Cette car te graphique permet de jouer dans de très bonnes conditions même à des jeux très récents. Nous avons fait le test avec The Shadow of the
Tomb Raider, sorti cet automne, qui tourne à 50 IPS en très haut niveau de détails et dans la définition native de l’écran. Pas mal du tout. Il en va de même dans d’autres titres comme F1 2017 qui vrombit à plus de 85 ips avec un niveau de détails maximum. Pour ce qui concerne les nuisances sonores, cet Helios 300 est exemplaire, bien aidé par son double système de refroidissement. Il fait un peu de bruit en charge mais c’est très l i mité et donc vraiment correct. On apprécie d’ailleurs de pouvoir paramétrer cela au sein de l’application PredatorSense. Si vous jouez avec un casque, vous pouvez libérer les chevaux des ventilateurs pour qu’ils puissent mieux refroidir les ardeurs du CPU et/ou du GPU. A contrario, si vous voulez jouer dans le calme, vous pouvez limiter l’impact sonore des ventilateurs. C’est diablement pratique. Mais attention tout de même : nous avons pu remarquer qu’en bloquant sur le mode silence, le châssis laissait passer beaucoup de chaleur sur le haut du clavier, une sensation peu agréable. Cependant, nous n’avons pas noté de chutes de performances que ce soit du côté du CPU ou du GPU. Cela reste donc dans la norme de ce qui peut être encaissé par les composants.
Le changement, c’est pour quand ?
Cet Helios 300 dans cette version limitée blanche aura au moins pour lui le mérite d’exister. Un peu de changement sur ce marché fait du bien. On appréciera tout par ticulièrement qu’Acer ait eu la bonne idée d’exploiter le concept jusqu’au bout en fournissant une souris typée joueur blanche et dorée, un casque intra- auriculaire ainsi qu’un tapis de souris assortis. On regrette cependant que l e design de l a machine n’ait pas changé par rappor t aux générations précédentes contrairement à ce que font d’autres constructeurs comme HP (voir l’Omen 15 dans Micro Pratique n°267) ou Alienware avec son M15, surtout au niveau de l’écran. Mais quoi qu’il en soit, force est de constater qu’Acer a fait de très bons choix pour les composants de cet ordinateur. Il excelle dans les jeux… et c’est ce qu’on attend de lui finalement. Une bonne nouvelle, Acer ne fait pas surpayer cette édition limitée puisque la machine est proposée à 1 639 € : un prix élevé certes mais qui correspond bien à sa fiche technique. Au final, si vous souhaitez sor tir du lot en conser vant l’âme d’un PC « gamer » , ce Helios 300 White Edition peut être fait pour vous.